A celui qui flanchera avant l'autre PV Flèche Noire

Brume Cendrée était revenue d’un entrainement au combat avec son apprentie. La petite avait toujours exprimé très clairement sa réticence à ce type d’exercice. Se débrouillant bien mieux à la chasse par exemple. C’était déjà un bon début mais la femelle grise devait lui faire comprendre qu’un guerrier devait pouvoir gérer les deux. Brume Cendrée de par son expérience, savait comment bien expliquer tout en restant calme et professionnel, elle savait qu’avec de la patience, Nuage de Tempête savait que l’intérêt du clan en déprendrait. Elle devait lui laisser du temps pour qu’elle ne voit pas cela comme quelque chose de négatif qu’elle fasse pour lui faire plaisir. Elle devait le faire pour le bien de ses camarades et la guerrière était encore plus à cheval sur le sujet depuis la guerre, déclarée de manière inattendue par le clan de l’ombre et de la rivière. L’accusation indirecte de la chef de la rivière pour la mort accidentelle de sa lieutenante n’était qu’un prétexte pour s’emparer d’une partie de leur territoire. Etoile de Poussière avait juré de se venger mais comment ? sans un soutien extérieur que pouvait faire un clan encore sous le choc face à une alliance ? Ses blessures ne guériraient peut-être jamais entièrement et elle serait peut-être morte sans l’intervention de Flèche Noire. Tout était trop injuste et inégal dans cette histoire.

Elle espérait donc pouvoir former Nuage de Tempête pour qu’elle soit une grande guerrière, que si une seconde guerre éclatait(car ce serait inévitable) elle puisse se battre avec la férocité d’un lion et protéger les êtres qu’elle aime. C’était au être guerrière. Se battre pour une cause que l’on pensait juste et non pas pour faire plaisir à quelqu’un. Voila pourquoi la réaction de Griffe de Lierre face à sa pauvre apprenti(qui n’avait que 6 lunes ne l’oublions pas), l’avait mise hors d’elle. De quel droit se permettait-il de lui parler ainsi ? Elle avait cru lui arracher les moustaches une par une. Le voila à peine lieutenant et il se croyait en droit de critiquer un apprenti qu’il n’entrainait même pas ? Elle était bien plus expérimentée que lui et n’avait pas de conseil à lui donner. Comment pouvait-elle s’imaginer que parler sur ce ton à Nuage de Tempête l’aiderait à s’améliorer et à prendre confiance en elle ? Griffe de Lierre le savait, il n’était pas stupide, il voulait juste se venger sur Brume Cendrée qui ne le respectait pas.

Elle rumina encore un peu, s’étant allongée devant la tanière des guerriers, ayant donné congé à Nuage de Tempête pour qu’elle se repose. Elle devait aller faire contrôler ses blessures auprès de Feuille Tigrée en espérant que rien ne s’était infectée. Mais par peur d’une mauvaise nouvelle, elle reportait toujours ses rendez-vous médicaux. Elle observa donc, le regard dans le vague, observant le camp qui s’activait avec cette rage et cet honneur de ne pas se laisser abattre par cet affront et cette humiliation. L’ampleur des évènements faisaient que le nouveau chef, accablé par la mort d’Etoile de Houx comme tout le clan, était très occupé et il ne se voyait plus tant que ça… Elle se sentait écarté de sa vie et la femelle détestait passer en second plan auprès de ses amis.

Elle loucha sur un félin qui s’était approché d’elle. Flèche Noire. Lui aussi un bon ami à elle mais un peu plus jeune d’environ 7 lunes et son sauveur accessoirement, jamais elle l’assumerait. Leur relation assez ambiguë ressemblant cruellement à du « je t’aime moi non plus » une relation qui l’agaçait beaucoup parce que le guerrier lui tenait inlassablement tête et lui laissait rarement le loisir de se sentir désirer. C’était dans sa nature et imaginer sa frustration intense face à ce matou qui la provoquait tout en restant en bonne camaraderie. Rien avoir avec les provocations presque venimeuses qu’il se lançait avec Griffe de Lierre. Mal à l’aise en le voyant approcher(surtout en se remémorant qu’elle avait dû accepter son aide pendant la guerre), elle le jaugea du regard avec un air hautain. Le problème, c’est qu’elle rentrait dans ses petites provocations et elle était persuadé que le matou s’en délectait. Le fourbe.

- Bonjour, Flèche Noir. Lança t-elle  de son ton supérieur. Tu viens te reposer après une dure journée d’entrainement en venant chercher ma douce compagnie ? Comme je te comprends.