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 Plouf plouf, parfois la vie fait plouf [Luciole | Foudre | Opale]

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MessageSujet: Plouf plouf, parfois la vie fait plouf [Luciole | Foudre | Opale]   Plouf plouf, parfois la vie fait plouf [Luciole | Foudre | Opale] EmptyLun 25 Mar 2019 - 0:40



Au fur et à mesure qu’elle grandissait, Petite Luciole comprenait qu’il y avait des problèmes au camp. Toujours avec une vision de chaton évidemment mais elle ne pouvait qu’être attristée par tous ses camarades qui devenaient malade les uns après les autres et Feuille Tigrée qui courrait de partout pour soigner tout le monde. Elle avait peur que ça lui arrive aussi, ce serait dommage surtout qu’elle n’était plus très loin de devenir apprentie. Elle avait envie de montrer qu’elle allait faire des efforts, prouver à Nuage de Lierre, l’apprenti avec qui elle avait discuté, qu’elle allait tout faire pour le bien du Clan du Tonnerre même si elle était de nature nerveuse. Mais pour l’heure il fallait rester patient et c’était très difficile. Petite Luciole avait envie d’aider mais coincée au camp, elle ne pouvait rien faire. Si seulement elle pouvait sortir avec un guerrier pour aider à attraper des proies, même si… elle ne savait pas chasser. Ou avec Feuille Tigrée, l’aider à trouver des remèdes. Même si elle ne voulait pas faire guérisseuse parce que ça lui semblait bien trop complexe, elle savait à quoi ressemblait la plante qu’on utilisait pour soulager quelqu’un. La petite boule de poil se disait qu’à force, il ne devait plus y en avoir beaucoup ici. Que faire… Elle ne voulait pas faire de bêtise mais l’envie de sortir la démangeait tellement. Je ne sors pas pour longtemps… Personne ne verra rien, je suis tout le temps cachée d’habitude. C’était décidé. Ça ne pouvait que lui faire du bien pas vrai ?

Discrètement, la petite chercha une sortie aux extrémités du camp, ne pouvant évidemment pas sortir par l’entrée principale. Elle savait qu’il existait bien des passages pour sortir, les limites ne pouvaient pas être parfaites. Et en effet, au bout de quelques minutes, elle réussi à sortir en passant dans un buisson assez large. En même temps avec sa taille en dessous de la moyenne, ce n’était pas bien compliqué. Feuille Tigrée lui avait expliqué que quand elle l’avait trouvé, elle n’avait pas eu à manger depuis longtemps. Ce manque de nourriture avait affecté sa croissance qui ne serait jamais aussi bien développée que les autres. Mais ce n’était pas un défaut pour autant, il y avait bien des avantages à être petite. Petite Luciole avait réussi à s’extirper de là. Elle fut… Émerveillée. Tant de nouvelles choses ! Pour sa curiosité c’était tout simplement grandiose. Elle fit un pas, puis un autre, observant chaque chose qui se présentait dans son champ de vision. Que le monde était grand ! Elle était sûrs que la forêt n’était qu’une infime partie de ce qu’on pouvait explorer. Elle se demandait si un jour elle arriverait à reconnaître chaque parcelle du territoire. Est-ce que Nuage de Lierre le connaissait par cœur ? Bah oui, sinon il se perdrait tout le temps.
Elle s’était enfoncé un peu plus dans la forêt, le soleil réchauffant l’atmosphère. Les oiseaux commençaient à revenir, chantaient leur mélodie. Un jour, elle arriverait à les attraper. Cependant elle n’était pas non plus en toute confiance, le moindre craquement pouvait la faire sursauter. Elle avait peur de tomber sur un animal dangereux ou une patrouille qui la gronderait. C’était une mission incognito !

Petite Luciole cherchait la fameuse plante, elle était sûrs que si elle en trouvait, Feuille Tigrée serait fière d’elle. C’était une plante toute rouge, elle s’était dit que cette couleur serait facile à trouver mais elle avait beau chercher, il n’y en avait pas. Ça faisait un moment maintenant qu’elle marchait pourtant… Je ne dois pas me décourager… Pas maintenant !
Pour compenser, elle fit une pause contre un arbre. Ses coussinets commençaient à chatouiller, non habitués à autant marcher. Elle entendait un bruit constant non loin d’elle, l’air était aussi plus étrange. Ça sentait comme quand il pleuvait… Humide. Se questionnant sur la provenance de ce bruit, elle se releva et s’orienta comme elle pouvait. C’était de l’eau ! Est-ce qu’elle était au Clan de la Rivière ? En tout cas, il ne fallait pas trop s’y risquer. La rivière, c’est pas bien. Si elle allait dans la rivière, elle aller s’étouffer. Petite Luciole en eu des frissons. La boule de poil grise était en hauteur, sur une sorte de grand rocher, la rivière en contre bas. Il y avait quelques rebords plus bas mais c’était trop étroit et elle était trop petite pour y accéder. Mais là. Il y avait du rouge ! La fleur ! Dans une crevasse plus basse, se trouvait la fameuse fleur qu’elle recherchait. Elle était aussi belle qu’incaccessible. Comment faisaient les guérisseurs ? Est-ce qu’ils s’aventuraient dans les coins dangeureux comme ça à chaque fois ? Décidément, ce n’était vraiment pas pour elle. Je peux peut être réussir à l’attraper...

Ce n’était pas prudent mais pas impossible. Elle y réfléchit un long moment, se dit qu’elle n’aurait peut être pas d’autre occasion d’en trouver. Tout doucement, elle se rapprocha d’avantage du bord, essayant tant bien que mal de s’accrocher avec ses petites griffes. Aller, ce n’était pas très loin… Elle tendait la patte, s’étirant le plus possible en direction de la plante. Presque…
Alors qu’elle était en position très délicate, son autre patte avant glissa, ses petites griffes ne la retenant plus. Poussant un petit miaulement de détresse aigu, Petite Luciole se sentit basculer dans le vide. Elle chercha désespéremment quelque chose où s’accrocher. Un bruit. Elle ne pouvait plus respirer. Battant désespéremment les pattes dans l’eau, elle n’arrivait pas à remonter à la surface. Il n’y avait que de l’eau, des bulles, encore de l’eau… Bien vite, elle perdait connaissance.
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Foudre
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MessageSujet: Re: Plouf plouf, parfois la vie fait plouf [Luciole | Foudre | Opale]   Plouf plouf, parfois la vie fait plouf [Luciole | Foudre | Opale] EmptyMar 26 Mar 2019 - 22:12

Foudre s'assit confortablement, un écureuil dans la gueule. Cette proie, cette saveur des beaux jours… Il s'en délectait. La saison des neiges fut rude. Lui non plus n'avait pas été insensible à la maladie et pour son propre bien, il avait dû garder certaine distance avec les clans. Aucun remède, rien. Une fatalité. La mort. Etre solitaire avait aussi ses inconvénients et mourir seul et défaillant n'étaient pas trop son truc. Il avait encore plein de projets, une vie à vivre. Une longue vie! Seul de toute façon. Il perdait tout. Sa fatalité à lui. Sa destiné. Un démon ne pouvait pas être entouré. Hati aussi avait été seul et délaissé de tous. Condamné à l'exil. Il n'avait plus rien sur quoi se rattacher. Cette saison des neiges avait été bien trop riche en émotion. Il ne voulait plus ressentir ça.

Il posa la proie à terre d'un geste presque rageur ce qui le surpris. Il la contempla un instant, perdu dans ses pensées puis entreprit de la manger. Comme un glouton. Remplissant son estomac pourtant si bien nourri. Culpabilisant nullement de savoir si oui ou non les clans auraient eu besoin de cette proie… Les clans… A la fois la naissance de sa haine et de son existence. Et dire qu'il avait pu avoir une quelconque affection pour certain… Il n'avait pas été à la hauteur de son rang. Il devrait se reprendre. Les résolutions de la bonne saison! Il redressa la tête d'un air résigner. Malgré l'image d'un félin en particulier qui venait s'imprégner dans sa mémoire…

il secoua sa tête noir. Laissant le cadavre et les restes de l'écureuil sans prendre la peine de l'enterrer. Il savait avec amusement que cela faisait toujours rager les clans qui se mettaient à se suspecter les uns les autres avant de se rendre compte qu'il ne pouvait prendre aucune mesure face à un solitaire isolé qui traversait les frontières sans la moindre hésitation. Qu'ils étaient pathétiques à vouloir faire régner la loi alors que tout ce qu'il savait faire c'est ce cracher à la figure. Ils ne vivaient pas en paix, ils vivaient dans l'incertitude et la crainte perpetuelle.

C'est avec ses pensées totalement dédaigneuses qu'il déambula sur les terres du clans du tonnerre. Pas la moindre trace d'une patrouille. Surement étaient-ils encore beaucoup affaibli par la maladie… L'inquiétude s'empara de lui. Et Opale… ? Et si...et s'il n'avait pas survécu ? L'angoisse lui tirailla un instant tout son être. ça faisait bizarre et il dû se concentrer pour redevenir maître de ses sentiments. Non. Il ne devait plus s'en préoccuper. Et pourtant. Un autre chat devenait son inquiétude. Un chat si jeune, si frêle qu'il la pensait déjà condamné. Au moins avait-il essayé. Malgré tout, jamais un si jeune chaton aurait pu passer un pareil hiver même entouré d'un clan, elle ne pouvait pas survivre à...…..

Quel fut son choc quand ses pensées se matérialisèrent. Un signe des démons. Un cadeau, un cadeau divin. Devant lui venait de se créer une illusion si réelle pourtant. Luciole… c'était elle, sa fille, surement revenait-elle du paradis… euh, non, du clan des étoiles comme un petit ange après une mort pleine de souffrance et de la maladie..elle devait-être bien là ou elle était. Elle était si belle, si naïve et innocente. Elle avait bien grandit… surement morte récemment… Elle semblait chercher quelque chose. Le chemin du clan des étoiles ? Il y connaissait pas grand chose. Peut être que Luciole, même morte était tellement tête en l'air qu'elle n'avait su retrouver le chemin divin. Pauvre petite. Pauvre âme égaré. Pauvre….

Plouf

Il cligna des yeux. Avait-il halluciné ou sa fille venait de basculer comme une grosse pierre dans le vide ?? Mais alors… Mais alors elle était bien vivante, devant lui et elle était tombé… comme ça… si vite… si pitoyablement comme si elle avait chercher à se suicider… Il est vrai que le clan du tonnerre donnait suffisamment de nausée pour vouloir mettre fin à ses jours mais… tout de même… "Luciole… Ma petite Luciole… Accroche toi à la vie, ma fille, au moins le temps de revoir papa… quand tu auras atteint ta majorité, alors là, tu feras ce que tu veux de ta vie… ou de ta mort!" Il secoua la tête encore pantois par ce spectacle inattendu, sortant de sa transe pourra courir au bord de l'eau. L'eau qui accueillait toute la glace de la saison… qui, une lune seulement avant n'était qu'une massive couche dure et impénétrable… Par tous les démons… que faire… Foudre avait toujours eu une peur bleu de l'eau. Il avait manqué de se noyé étant petit, Inferno l'ayant rattrapé de justesse avant qu'il ne coule comme une masse.

Ce n'est pas qu'il savait pas… son pelage tenait bien l'eau et ses pattes semblaient adapté pour la nage… Mais l'eau, elle, ne semblait pas l'aimer, le narguant de ses vagues qui s'écrasaient contre des rochers pointus. Une fois au bord, il trouva le moyen de descendre plus bas. Il entendit un faible miaulement qui ressemblait d'avantage à une voix éreinté ou alors à un "miaouglouglou!" Il fit pris de panique. Une panique qui vous empêche de réfléchir de manière lucide. Il posa une patte dans l'eau puis se ravisa. Finalement… c'est mieux d'être lucide, inutile de se noyer à deux! Il la chercha du regard. Tout ce qu'il vit était une patte et deux oreilles.

- LUCIOOOOLE! Papa est là… il s'échauffe et se lance à l'eau… deux toutes petites secondes….

Mais l'eau semblait si terrifiante… si profonde… si...dangereuse… Désespéré comme il l'avait rarement été. Elle allait mourir. Il ne l'a connaissait pas et elle allait mourir… le jour ou il allait la retrouver… enfin… elle allait perdre la vie... il observa la rive d'en face Une ombre se trouvait de l'eau côté. Il écarquilla les yeux. C'était sans compter un chat de l'autre coté qui lui maitrisait l'eau comme aucun autre clan. Et Foudre le savait, ce chat là l'aiderait. Pas pour lui. Plus pour lui. Tout était déchiré entre eux. Il le ferait car il était bon et que jamais il ne laisserait ce chaton mourir. Une sensation étrange le pris. Du soulagement et un espoir.
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Eby
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MessageSujet: Re: Plouf plouf, parfois la vie fait plouf [Luciole | Foudre | Opale]   Plouf plouf, parfois la vie fait plouf [Luciole | Foudre | Opale] EmptyMer 27 Mar 2019 - 15:47

Plouf plouf, parfois la vie fait plouf [Luciole | Foudre | Opale] Miniat10
Parfois la vie fait plouf
Feat Luciole et Foudre

Un parfum doux et agréable flottait dans l’air. Ce matin-là n’était pourtant pas très différent des autres. Il y avait la faim et les malades mais… Quelque chose semblait avoir changé. Cœur d’Opale était assis à l’entrée de la tanière du guérisseur, l’air lointain et fatigué. Il semblait si frêle et fétiche, dans son pelage gris terné par la rude saison. Ses yeux bleus observaient le ciel qui resplendissait de la même couleur. Beaucoup de choses c’étaient passées, et pas des bonnes. Trop de voix dans son esprit, qui le hantaient chaque nuit. Il se leva, s’étirant délicatement en se dirigeant vers la sortie, d’une patte un peu trainante.

Le retour de Nuage de Luciole avait été rude, et pas seulement pour lui. Il jeta un œil froid en direction de la tanière d’étoile éternelle. Bien sûr, elle n’était pas levée. Le jeune guerrier sorti sans plus de cérémonies, foulant le sol de la forêt avec plaisir. Il était bon, de sentir les épines de pins sous ses coussinets, l’odeur musquée et douce des nouveaux bourgeons. Il ralentit sa course, à l’écoute des différentes proies qui parcouraient le sol riviéreux. Il voulait se vider la tête, penser à autre chose que toutes ces…conneries. Il s’ébroua, se dirigeant vers la source, la longeant en profitant de gouter du bout des pattes à une eau fraiche. Tant de choses s’étaient passées récemment. Il fallait faire un topo pour se débarrasser de toutes ces choses négatives… Il y avait eu cette… histoire avec un certain solitaire.

Celui-là, revenait s’imprimer dans sa mémoire bien souvent. Mais ce n’était pas une image tendre et douce qu’il aurait pu avoir avant. Couvert de sang, le regard fou et haineux. Si haineux qu’il ressentît des piques rien que d’y penser. Il y avait eu Jais, qu’il avait dû consoler du mieux qu’il le pouvait… Puis Nuage de Luciole qui était revenue. Il l’avait cru morte pendant si longtemps, ça avait été une véritable libération de voir enfin quelque chose positif dans cet enfer. Et pourtant… Pourtant ! On voulait encore lui enlever ce bonheur ! Sa meneuse avait été d’une cruauté sans nom. Il l’estimait tant, mais elle n’était pas mieux que les autres. Elle n’avait pensé qu’à sa petite carrière. Ho c’est vrai, accueillir une solitaire du clan était vraiment humiliant !

Quelle blague. Il grondait sans s’en rendre compte, les yeux suivant sa marche au sol pour éviter de trébucher. Il était en train de remonter toute la rivière, c’était une route agréable. Le son de l’eau s’amplifiait alors qu’il s’approchait de la frontière du tonnerre : les rochers du soleil. Il s’était dit qu’il pouvait aller les étudier de plus près, étant donné que son « illustre » meneuse souhaitait ardemment les reprendre. Il leva les yeux vers le petit promontoire rocheux, traversé par un bouillon d’eau. Une petite cascade ardue s’écrasant en contrebas. Il plissa les yeux, le visage tourné vers le soleil. Haa il ne voyait rien, c’était… LUCIOOOOOOLE.

Il sursauta en manquant de tomber à la renverse, cherchant d’un air surpris la source de l’exclamation. Son cœur manqua un battement alors qu’il croisait le regard d’un chat noir, de l’autre côté du bouillon. Hein ? Sérieusement ? Interloqué, il resta quelques secondes à dévisager Foudre qui semblait paniqué, avant de remarquer une petite silhouette chétive disparaitre entre les flots. Il cilla, courant vers le bord. Il ne savait pas ce que..Ce qu’il faisait ici. Mais il y avait un félin en train de se noyer. Et monsieur ne semblait pas prêt à l’aider (que c’était étonnant). Alors, une nouvelle fois, il mettrait ses talents de nageur à profit.

Crooooooooootte de renaaard

Grinça t-il entre ses dents, se jetant à l’eau sans hésitation aucune. Il ne savait pas exactement ce qu’il se passait dans sa tête, mais il n’avait aucune raison de ne pas aider ce chat, perdu. Le courant le frappa violemment, les flots étaient glacés. Il prit une inspiration et nagea de toutes ses forces, battant des pattes avec détermination. L’humidité le prenait aux tripes alors qu’elle pénétrait son pelage. Il ressortit une fois, prenant une goulée d’air en cherchant des yeux la petite forme grise battue par le bouillon. Ici. Il ne prit aucune attention a Foudre, replongeant en fermant les yeux. Ses pattes s’écorchèrent sur les galets alors qu’il les frôlait, tâtant le fond à l’aveugle en cherchant le chat. Il s’éloigna un peu et une forme molle passa contre lui, il l’attrapa d’un coup de croc.

Il manquait d’air, mais il avait sa prise, maintenant il fallait remonter. Il ouvrit les yeux quelques instants, désorienté et creva la surface. Il gardait précieusement la petite masse entre ses dents, ce qui semblait être un chaton et il nagea, épuisé, vers le bord. Il hésita quelques instants à revenir du côté de Foudre, mais ses muscles étaient au supplice et c’était dangereux pour le petit qui semblait inerte. Il sentait une angoisse étrange lui enserrer le cœur mais il n’attendit pas, avançant avec difficulté vers la rive.

Lorsque ses pattes touchèrent les galets, il se traina jusqu’à la terre ferme et posa délicatement au sol le chaton. Il toussa violemment pour expulser l’eau de ses poumons et ne prit pas le temps de s’ébrouer, se penchant vers le félin inconscient. Une petite qui devait être à peine plus jeune que 10 lunes. Il reprit son souffle, se penchant vers elle pour voir si elle respirait. Rien. Il ne paniqua pas mais la retourna rapidement sur le ventre, exerçant des pressions sur son dos à l’aide de deux pattes. Heureusement que tous les apprentis riviéreux recevaient des cours de sauvetages.

C’était toujours utile pour ce genre de situation. Il ignorait toujours foudre, marmonnant des « Allez… respire. » Il ne savait pas ce que l’autre avait affaire dans cette histoire, mais il n’avait pas intérêt à l’approcher sinon… Il s’aperçut avec soulagement que la petite s’était mise à tousser, crachant de l’eau. Il s’écarta un peu pour la laisser faire, s’asseyant, pantelant et titubant. Décidemment… Il était destiné à sauver des vies en ce moment. Il releva doucement ses yeux troubles, dévisageant Foudre en silence. Il ne savait que dire sans se faire arracher la tête. Ils s’étaient retrouvés par hasard. C’est tout… N’est-ce pas ? Il bafouilla seulement, détournant les yeux pour ne pas croiser son regard.

-Tu… Tu la connais ?
FICHE PAR DITA | EPICODE
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MessageSujet: Re: Plouf plouf, parfois la vie fait plouf [Luciole | Foudre | Opale]   Plouf plouf, parfois la vie fait plouf [Luciole | Foudre | Opale] EmptyMer 27 Mar 2019 - 21:26

L'inquiétude s'emparait de lui, petit à petit, comme un venin mortel. Il ne la voyait presque plus. Elle coulait, elle sombrait et pour la première fois de sa vie, il se sentit impuissant. Face à l'eau qui léchait le rivage de sa langue glacée. La rage contre lui-même le prit. Il ne se sentait pas capable de sauter et pourtant, il aurait dû. Mais quelque chose au fond de lui le retenait sur la berge. Il sentait dans son dos la présence de Hati qui semblait lui lancer un sourire carnassier en se pressent contre lui " Elle doit mourir. Si elle vit, ce ne sera qu'un obstacle de plus. Laisse là sombrer tant que tu ne la connais pas." et comme pour appuyer ses mots, il sentit comme la présence du seul chat capable de le terrifier rien qu'en y pensant : Inferno. "je ne te sauverai pas deux fois, Foudre. Tu dois fuir l'eau et ne jamais y faire face. Si cela arrive, une vérité que tu ne veux pas savoir te frappera de plein fouet" Il cligna des yeux. Reculant. Vaincu. Vaincu par les deux esprits de persuasions qui ricanait derrière lui avant de disparaitre.

Mais surement qu'il en serait autrement. Que le souhait de ses démons ne seraient pas satisfaits. Qu'une nouvelle fois, quelque chose allait gâcher leur plan. Est-ce qu'Hylia était venu s'en mêler ? Hati devenait trop puissant et si Foudre continuait sur cette voix, il deviendrait trop dangereux. Il serait logique qu'elle décide d'elle aussi réagir contre la volonté de son ancien compagnon. Mais après ce qu'elle avait fait, il ne pouvait pardonner au paradis. Mais une chose était sûre. Si Luciole survivait, ce serait un signe. Les signes n’étaient pas toujours ceux que l'on voulait entendre mais ils guidaient sa vie.

Et ce signe là se dessinait sous forme de matou. Beau et tacheté. Avec qui il n'avait plus jamais pensé se confronter. Il avait des yeux envoutants, une voix douce et...et… IL LE DETESTAIT DE TOUT SON ETRE! Pourtant il était bien là, de l'autre côté, son regard s'attardant un instant sur lui avant de glisser calmement vers son empoté de fille qui faisait sa petite baignade… Et surement sa dernière. A mesure que le temps passait, la petite chatte s'épuisait et sa faible consistance ne la fit durer que quelque minute… ou quelque seconde avant qu'elle ne coule à pic. Il retint son souffle. Fini ? Et puis c'est là, comme un faucon… non, un aigle royal que le matou du clan de la rivière sans la moindre hésitation bondit tel le maitre-nageur qu'il était dans les eux glacés.

Plouf

Impressionnante foulée, le guerrier nagea jusqu'à la petite à moitié noyer. Ce serait triste qu'elle soit morte et que tous ses efforts soient vain. Il attrapa le chaton dans ses crocs, la rivière s'agitait et bougeait, tout le reste de glace de la saison devait lui lanciner la peau malgré son épaisse fourrure. Mais il tint bon. Un bon rythme, des pattes puissantes et quasi palmée, un corps musculeux, un poil épais, si Opale ne revenait pas, alors personne ne serait capable d'une telle prouesse. Et puis… il était légèrement en train de se dire qu'il était en train de perdre sa fille et Opale. Quelle vie cruelle et tragique. Il n'avait plus qu'à s'enfoncer une épine dans le cœur et de terminer le mythe de Foudre-la-terreur-de-la-forêt.

Ah non, c'est bon en fait.

Voilà Opale sur le rivage, tout tremper et tremblotant qui, d'une patte experte se mit en tête de réanimer sa fille. Prêtant à peine attention à lui. Appliquée à la tâche. Il observa, anxieux, en silence. Était-elle… m...morte ? Il ne l'avait pas connu..! Adieu Luciole… a....

Ah non en fait.

Elle toussa. VIVAAAAAAAAAANTE. Il soupira Assit, la queue autour de ses pattes. Son soulagement était tel qu'il n'avait même plus penser à sa querelle avec Opale. Il aurait voulut le remercier mais tout lui revint. La dernière fois… le matou du clan de la rivière semblait très bien s'en souvenait. Il fuyait son regard mais semblait sur la défensive, comme s'il s'attendait à ce que Foudre se jette sur le chaton. Mais bien sûr… Cependant, vu ce qu'il avait fait, l'idée semblait tout de suite moins bête. Il se dit avec soulagement, qu'Opale ne l'avait pas entendu gueuler comme un débile au bord de la berge.

-Tu… Tu la connais ?

Foudre l'observa. Gêné à l'intérieur. Il aurait voulu lui dire que non. Qu'il ne l'a connaissait ni d'Hati ni d'Hylia(ni d'Eve ni d'Adam, hop, nouvelle expression accordée) mais… il fut incapable de mentir en cet instant. Trop d'émotion, bien trop. Son regard doré passa du chaton au guerrier. Il avait chaud d'un coup, il ne savait pas trop pourquoi. Mais revoir Opale rouvrait des blessures qu'ils avaient tenté d'oublier. Et de guérir. Tenter de reconstruire son but. Se recentrer. Pourquoi de tous les chats du clan de la rivière, avait-il fallait que ce soit lui… Quel mauvais karma…

Opale gouttait. Il devait avoir très froid. Il se doutait bien que s'il s'approchait, de lui mais surtout de Luciole, Opale le bon bougre protecteur lui arracherait la fourrure. Après tout, à ces yeux, Foudre n'était qu'un psychopathe qui avait poussé la petite chatte dans la rivière surement. La lassitude le prit de nouveau. Pourtant, des trois, il devait être le moins fatigué mais celui qui devait être le plus tiraillé mentalement. Entre ce qui était bien, ce qui était mal, sa vie, sa destiné, son sang, celui qui coulait dans la chair de sa fille, celle qui perpétuait sa ligné… Alors qu'il avait l'impression d'avoir affaire à un ange… Comment était-ce possible avec une mère et un père pareil ? Le grand mystère.

- Oui… Je la connais. C'est Luciole, ma fille… C'est moi qui lui ai donné ce nom avant de la confier à la guérisseuse du clan du tonnerre.

Il soupira. Beaucoup de chose resurgissait en lui. Sa dispute avec Joyce semblait tellement lointaine à présent. La chatte domestique si digne, si farouche qui c'était épris du terrible solitaire. Buvant ses paroles d'amour et de promesse. D'un bel avenir à élever une… voir deux portées de chatons à ses côtés et qu'il se battrait pour elle. C'est pourtant qu'après simplement l'avoir sailli qu'il l'avait rejeté sans la moindre empathie. Ignorant entièrement les répercussions. La chatte domestique vivait chez ses bipèdes qui n'avait absolument pas été enchanté de la nouvelle. Si Foudre avait tenu ses promesses, elle les aurait quittés sans plus de cérémonie. Mais malheureusement, il l'avait laissé et sans ses bipèdes, elle ne pouvait se débrouiller. Elle ne savait pas chasser ni se battre ou se créer un territoire. Elle n'avait eu d'autre choix que d'abandonné son unique chaton non sans l'amocher avant surement pour calmer sa haine pour le solitaire noir de jais. Sombrant petit à petit dans la folie, elle disparut à jamais. Foudre soupçonnant un suicide.

- J'ai eu une aventure avec sa mère il y a quelque lune… je n'ai pas comblé ses attentes et elle a abandonné notre fille devant la tanière d'un blaireau. C'est là que je l'ai récupéré. Je n'ai eu d'autre choix que de la confier à un clan.

Le reconnaitre était difficile mais il était bien trop fatigué pour mentir, il inspira et marmonna.

- M-merci de l'avoir secouru… je ne sais même pas ce qu'elle faisait là… à calculer, elle me semble encore trop jeune pour être apprenti...
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Eby
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MessageSujet: Re: Plouf plouf, parfois la vie fait plouf [Luciole | Foudre | Opale]   Plouf plouf, parfois la vie fait plouf [Luciole | Foudre | Opale] EmptyJeu 28 Mar 2019 - 21:34

Plouf plouf, parfois la vie fait plouf [Luciole | Foudre | Opale] Miniat10
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Opale était resté assis aux côtés du chaton, pantelant. Son regard dérivait partout, mais il évitait de croiser celui de Foudre. Il… Il n’y arrivait juste pas. Il était épuisé. Lassé. Il en avait marre de se battre pour tout… Pour Nuage de Luciole, pour Eternelle, pour sa vue, pour Foudre. Qu’est-ce que l’autre faisait là ? Pourquoi était-il REVENU ? D’entre tous, il fallait que ça soit lui. Il n’y avait pas que le solitaire qui trainait sur la frontière, si ? Il serrait la mâchoire fort. Il ne sentait aucune animosité venant du félin noir, aucune haine. Il semblait aussi épuisé que lui. Le guerrier riviéreux tremblait, il était gelé. Il était tout écorché par les galets de la rivière et du rouge tachait sa fourrure argentée. Il se lécha avec agacement, nerveusement.

Il ne savait pas exactement quoi penser de cette situation. Il se baladait tranquillement sur la rive et là, il voit un chaton en train de se noyer, Foudre la regardant tranquilleeeement faire. Que devait-il penser ? SERIEUSEMENT ? Il se risqua à glisser un regard au solitaire qui semblait ailleurs. Perdu dans des pensées qu’il ne pouvait sonder. Il avait subi la fin de la rude saison, comme tout le monde, mais ça ne l’empêchait pas d’être aussi… Hem. A quoi il pensait là ? Il semblait gêné… Ha. Pff ils étaient ridicules. Après cette dernière lune qui semblait très loin, ils avaient fait leurs chemins.

Ils s’étaient littéralement arraché Les moustaches, et maintenant tout ce qu’ils trouvaient à faire, c’était d’être gênés ? Ils n’avaient plus la force de se détester ou quoi ? Pourtant, Foudre semblait avoir de la haine à revendre. Cœur d’Opale se releva, se penchant vers le petit félin pour essayer de penser à autre chose que la présence du solitaire un peu trop proche à son gout. Il avait bien appris qu’il était imprévisible, donc il ne savait franchement pas comment réagir autrement. L’autre avait cet espèce de regard un peu déçu… Quoi ? Il se doutait bien qu’ils n’allaient pas se sauter dans les pattes. Il renifla la petite femelle grise. Ho, elle sentait le clan du tonnerre. Comme il l’avait jaugé, elle n’était vraiment pas grande, même pour son âge. Il caressa doucement du bout du museau son dos pour l’aider à expulser les dernières gouttes qui s’accrochaient à ses poumons. Il y avait une autre odeur qu’il n’arrivait pas à…

- Oui… Je la connais. C'est Luciole, ma fille… C'est moi qui lui ai donné ce nom avant de la confier à la guérisseuse du clan du tonnerre.

Hein ? Hein ? HEIN ? Quoi quoi attend. STOP. Cœur d’opale s’était figé et avait lentement levé les yeux vers Foudre, indécis. Pour la première fois depuis leurs joyeuses retrouvailles, il planta son regard dans le sien. Ça faisait… Beaucoup d’informations. Son regard glissa doucement de Luciole à Foudre, puis de Foudre à Luciole. Il resta silencieux, interloqué. Sa…Sa fille ? Il… Ne s’en serait jamais douté. Non, vraiment, elle ne lui ressemblait pas. Au premier coup d’œil du moins. Il ressentit une espèce de pincement au cœur sans savoir pourquoi. Ho bien sûr, Foudre avait une famille lui aussi. Il ne savait pas pourquoi il ne se l’était jamais dit. Une tonne de questions tournoyaient dans son esprit, il dardait son regard troublé sur lui avec inquiétude. Il ne parla pas, il n’aurait su quoi dire à part HEIN ou QUOI. Il attendait la suite, les oreilles en arrières.

- J'ai eu une aventure avec sa mère il y a quelque lune… je n'ai pas comblé ses attentes et elle a abandonné notre fille devant la tanière d'un blaireau. C'est là que je l'ai récupéré. Je n'ai eu d'autre choix que de la confier à un clan.

Cœur d’Opale le figeait toujours, un peu interloqué par la nouvelle. Mais oui, c’était évident. Ha. Il agita la queue nerveusement, ses yeux bleus se reposant sur la petite femelle qui reprenait conscience avec difficultés. Elle n’avait surement rien entendue, dans les brumes. Le savait-elle seulement ? Beaucoup de questions, encore… Pourquoi la confier à un clan ? Alors qu’il les exécrait tant ? On trouvait des reines solitaires aussi alors… Ne se sentait-il pas capable d’élever un chaton ? Il semblait éprouver une haine particulière envers la mère de la petite… Luciole. Haha ça aussi ça lui faisait étrange, elle portait le même nom qu’une chère amie… Son regard s’était perdu dans le vide quelques instants, il se redressa, un peu tremblant. Confus.

Un ricanement nerveux le prit, un rire qui le secouait entier alors qu’il secouait la tête avec dérision. Il ne savait même pas pourquoi l’autre lui disait tout ça ! ne le détestait-il pas ? Ne lui avait-il pas dit qu’il le tuerait sans pitié la prochaine fois qu’il le verrait ? ha oui, il le détestait vraiment, à être aussi inconstant. Avait-il besoin de se décharger sur lui ? De tout avouer pour avoir le cœur moins lourd ? Cœur d’Opale voulait dire non. Il voulait se détourner et partir, simplement. Ne plus jamais le voir, comme ils s’étaient jurés. Et pourtant, il restait planté là, comme un idiot. Ho oui, qu’il était bête… A vouloir en savoir plus, à vouloir lui parler, à vouloir s’approcher. Il se calma un peu, il sentait des sanglots venir et il ne voulait pas craquer devant le solitaire qui l’avait humilié. Il n’avait pas craqué devant Eternelle, alors pas. Devant. Lui.

-Ha je...Un clan ? Tu pensais ne pas pouvoir t’en occuper seul ? Ha et je pense que la petite voulait cueillir les herbes à cataplasme.

Son ton calme le surprit lui-même. Bien, garde le contrôle. Reste froid, fait semblant de ne pas être surpris. Enfin c’était surement raté, son air interloqué et choqué n’avait pas pu échapper au solitaire. Il avait effectué un petit geste du museau en direction des rochers qui s’élevaient, cachant le soleil. Un buisson se trouvait dans un petit interstice. Même pour les guérisseurs adultes c’était un endroit ardu. Cœur d’Opale connaissait les herbes et leurs locations, il n’y en avait pas beaucoup sur tous les territoires et Réalité Illusoire lui avait indiqué où elles étaient, au cas où. Il secoua doucement la tête en se levant, faisant quelques pas en direction du solitaire avant de se raviser, s’éloignant un peu.

-Réchauffe-la, elle va mourir d’hypothermie. Il ne vaut mieux pas que j’essaye.


Il eut une pause en s’ébrouant, frissonnant en serrant les crocs. Il ne devrait même pas être sur ce foutu territoire. Il ne devait PAS lui parler ? Alors pourquoi il continuait ? Il ne pouvait pas s’en empêcher. Son esprit était décidemment trop cruel. Il prit un ton un peu acerbe, mais ou perçait des tonnes d’émotions, loin de la froideur dont il avait fait preuve la dernière fois.

-Tu… Elle sait qui tu es ? Tu vas lui dire ? Elle compte vraiment pour toi… ? Parce que tu n’as pas bougé une griffe pour l’aider.

Ou pour m'aider.

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MessageSujet: Re: Plouf plouf, parfois la vie fait plouf [Luciole | Foudre | Opale]   Plouf plouf, parfois la vie fait plouf [Luciole | Foudre | Opale] EmptyJeu 28 Mar 2019 - 23:09

Trop d'émotion. Il ne suivait plus le rythme. Mais ce n'était rien en comparaison à Opale qui semblait bouche-bé. Comme si Foudre se présentait pour la première fois devant lui. En tout cas ce fut la première fois qu'il planta ses yeux dans les siens… depuis son arrivé sur la rive. En terre ennemi rappelons-le. Oui parce que… Ils étaient tous les deux très peu les bienvenues ici surtout depuis la maladie et le manque de nourriture. Cependant depuis les pertes nombreuses, Foudre avait calculer le nombre de patrouille réduite cette saison. Avec un peu de chance, personne ne les verrait et ils pourraient mettre les choses au clair. Parce que oui, même si Opale semblait vouloir cacher son air décontenancé, il voulait probablement des explications…

La petite se réveillait doucement… sortant d'un lourd sommeil ou d'entre les morts. Peut-être que le parad… le clan des étoiles venait de la rejeter car son heure n'était pas venu. Dans sa religion, on appelait cet étape transitoire de vie/mort le "motif" c'est là qu'on se trouvait avant les marches pour monter aux cieux mais avant cela les sentinelles regardait dans le lac, le motif qui avait causé cet état de vie/mort chez le félin. S'il ne le jugeait pas assez important, il le renvoyait sur terre. Peut-être avait-elle vécu cette étape et la revoilà bientôt parmi eux. Transi. Il était clair que s'il ne faisait rien, elle mourrait pour de vrai.

-Ha je...Un clan ? Tu pensais ne pas pouvoir t’en occuper seul ? Ha et je pense que la petite voulait cueillir les herbes à cataplasme.

Sans blague… Et il lui fournissait comment, du lait...c'était un mâle… il avait pas ce truc dans l'sang que d'élever seul un môme.. Et une solitaire ne pouvait élever sa fille pour une bonne raison. Les solitaires sont des êtres égoïstes, jamais une femelle accepterait d'élever le fils ou la fille d'un autre. Ah. Oui, il pouvait bien contraindre mais il n'avait pas le pouvoir de surveiller une femelle H24! Et à son plus grand malheur, les seuls qui s'occupent des petits des autres, qui s'entraident et s'unissent, c'était bien les chats de clan. Et c'est là qu'il avait pensé à Candeur du Lys, la fervente défenseuse des plus faibles et aussi la lieutenante du clan du tonnerre.

Il observa le chaton, hésitant. Il était vraiment belle… toute sa beauté rien que grâce à lui évidemment. Un jour elle deviendrait la plus belle petite femelle du monde… enfin, si elle survit… Et si elle ne continue plus à faire de bêtises au point de se pencher pour attraper quelque brin d'herbe! Il sourit malgré tout, é-blou-i. Oui parce que… si jeune et déjà si courageuse… ah. Ca, il reconnaissait bien sa fille, son sang, ses gênes… sa parfaite petite confection basé malheureusement sur une femelle défectueuse, hum, heureusement qu'il était là pour rattraper le cout.

-Réchauffe-la, elle va mourir d’hypothermie. Il ne vaut mieux pas que j’essaye.

Et il avait raison. Foudre était sûr qu'Opale s'en serait bien mieux tirer que lui, il semblait avoir le feeling pour savoir les bonnes choses à faire, il avait été tant impressionné par ce valeureux guerrier bondissant dans l'eau glacial pour sauver sa fille… enfin… une chatte totalement inconnue à ses yeux. Il hésita. Pourtant le guerrier ne pourrait le faire tout trempé également. Ses yeux rivés sur le chaton, surtout pour éviter à nouveau le regard d'Opale, car oui, il semblait vraiment bouleversé. Il le sentait jusqu'au plus profond de son être. Il sentait qu'il essayait de se contenir. Son malaise grandit.

-Tu… Elle sait qui tu es ? Tu vas lui dire ? Elle compte vraiment pour toi… ? Parce que tu n’as pas bougé une griffe pour l’aider.

Comment dire… Il s'approcha du chaton congelé et renifla son doux pelage humide. Il lui lécha le sommet de la tête. Elle gigota faiblement puis éternua, Aïh. Son air lui faisait pensé à celui qu'elle avait eut quand il l'avait emmené à Feuille Tigrée. Couverte d'hématome dû au traitement négligeant voir agressif de sa mère. A croire qu'il était voué à voir sa fille dans les pires états. Quelle déchéances. Il s'assit extrêmement hésitant voir timidement, ne sachant comment bien faire, enroulant sa queue noire autour du petit corps, se penchant vers elle.

Il sentait que, malgré sa question, une sorte de ton accusateur pointait de ses mots. Et il y avait de quoi. Il n'avait put bouger pour l'aider. Paralyser au côté d'un Inferno et d'un Hati extrêmement dissuasif. Peut-être aurait-il pu dominer sa peur de l'eau mais il ne s'était pas senti prêt à dominer sa peur d'Inferno. Il frissonna. Revoyant une fois de plus son air ironique et méprisant. Le frôlant, prenant son espace vital, sa vie. Sa vie dépendait de lui. D'Hati, de Satan, de Devil Agony et de bien d'autre… Comment se dégager de ça… il se sentait bien mal… d'un coup.

- non, elle ne sait rien, elle était bien trop jeune. Et je sais… heu… oui, je sais mais en fait j'ai un peu...peur de l'eau...

Oui ça faisait extrêmement mal de l'avouer. Surtout à Opale. Foudre n'avait pas hésiter  à bondir sur le blaireau pour protéger sa fille mais n'avait pu se résoudre à se jeter dans l'eau.. Il se sentait bête, d'un coup. Il soupira, redressant la tête vers Opale, il semblait avoir si froid lui aussi. Il culpabilisa. Il venait de sauver sa fille au péril de sa vie. Même si, accessoirement il avait ignoré qu'il s'agissait de sa fille. Il sourit  discrètement et agita doucement sa queue vers le matou.

- Aller, viens par là, idiot… que je te réchauffe aussi.
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Eby
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MessageSujet: Re: Plouf plouf, parfois la vie fait plouf [Luciole | Foudre | Opale]   Plouf plouf, parfois la vie fait plouf [Luciole | Foudre | Opale] EmptyLun 29 Avr 2019 - 23:23

Plouf plouf, parfois la vie fait plouf [Luciole | Foudre | Opale] Miniat10
Parfois la vie fait plouf
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Humpf. Opale restait figé dans sa position, ne lâchant pas le solitaire des yeux alors qu’il se pelotait contre sa fille pour la réchauffer. Il n’en revenait toujours pas. Mais après tout, c’est vrai qu’il avait dû en avoir, des aventures. Cœur d’Opale n’avait jamais rien recherché de tel, ou peut-être que si, il ne savait pas. Une famille. Un concept qui lui paraissait si abstrait et lointain. Il avait peut-être espéré, l’espace d’un instant, la trouver en Foudre.

Espoir idiot et déchu. S’il avait un enfant, il ne savait pas s’il saurait être un bon père, s’il saurait donner tout l’amour qu’il mérite. Un être aussi neuf, naïf et prêt à recevoir toutes les influences du monde. Son regard trouble et lointain se posa sur la petite Luciole. Il avait toujours été seul. Mais il n’était pas à plaindre finalement. Il espérait que Foudre ne serait pas le genre de père qu’il avait eu. Ho… son père n’aurait pas levé une griffe pour l’aider. Il souhaitait réellement tout le bonheur du monde à ce chaton, mais si Foudre n’avait pas été capable de l’aider aujourd’hui, c’est qu’il n’était pas réellement là pour elle.

Déjà elle grandissait dans un clan alors qu’il les haïssait, elle ne le connaissait pas, il ne bougeait pas pour l’empêcher de perdre la vie bêtement, quel bon début ! Il avait presque pitié. Seule. Elle allait finir comme lui. Pourtant… Ses yeux dévièrent doucement sur le solitaire qui s’appliquait à la tache avec maladresse. Hmm. Réellement ? n’était-il pas Foudre ? Le grand solitaire sanguinaire qui ne pensait qu’a ses désirs de vengeance ? Ironie bien évidemment. Il voyait l’amour dans ses yeux. Un amour inconditionnel, un éblouissement tendre pour cet être si frêle. Un amour qui semblait écarter ce qui l’empêchait de vivre. Et une confusion qui le faisait trembler. Opale détourna un peu les yeux lorsqu’il releva la tête pour l’observer.

- non, elle ne sait rien, elle était bien trop jeune. Et je sais… heu… oui, je sais mais en fait j'ai un peu...peur de l'eau...

Hein ? Il se retourna un peu vivement, étouffant un petit pouffement. Ho rire aurait été tellement cynique ici. Lui ? Peur de l’eau ? Et il voulait contrôler les guerriers de la rivière ? Tout ça ressemblait à une immense blague. Ou un rêve. Non, trop beau pour être vrai. Il aurait aimé se griffer pour voir, mais il était resté immobile, contenant au mieux un sourire. Non ! Non ! Il ne pouvait juste pas. Ils se détestaient, objectivement. Ils s’étaient juré la mort. Il ne pouvait tout simplement pas rester là, à rigoler avec lui, comme si de rien n’était. Il allait repartir. Se détourner. Retraverser la rivière. Rester en dehors de tout ça, et s’occuper de ses affaires.

Il avait sauvé un chaton, fille de Foudre ou pas, ça ne changeait rien. Il se leva, un peu brusquement, son pelage trempé durcissant un peu sous l’effet du froid. Des images éclairèrent son esprit. Qu’est ce qui l’attendait au camp ? Un cœur de Jais déprimé qui ne le regardait plus en face ? Une cheffe acariâtre qui n’attendrait qu’un mot pour l’enfermer ? Des malades qui le supplierait ? Un père qui le regarderait de haut ? La réalité d’une vue toujours plus basse…  Je ne veux pas rentrer. Ces mots s’imposèrent dans son esprit. Il se sentait faible. Il commença à se détourner. Ce n’était pas Foudre, qui avait la réponse à ses problèmes. Il en était un.

- Aller, viens par-là, idiot… que je te réchauffe aussi.

Il dévisagea Foudre, debout, indécis. Il hésitait très clairement entre s’enfuir en courant ou lui dire tout ce qu’il pensait. Ou… S’approcher. Un petit sentiment révoltant s’empara de lui. Pour qui le prenait-il ? Il se moquait de lui ? Après…Après tout ça. Qu’il ait une fille ou pas ne changeait rien… RIEN a tout ce qu’il s’était passé. Il se croyait irrésistible, cet espèce de… Cervelle d’oiseau…De rat…. Sans qu’il ne s’en rende compte, il avait senti ses yeux se mouiller, il baissa la tête, regardant le sol. Cette situation était beaucoup trop compliquée.

Peut-être que lui aussi, se prenait trop la tête. Qu’elle était la raison ? Il ne savait pas trop. Mais c’est silencieux qu’il s’approcha de lui. Sans un mot qu’il colla son pelage humide au sien, se roulant en boule à ses côtés, le regard sombre. Il en avait assez de se faire du mal pour rien. Il sentait la chaleur du solitaire, son pelage doux se mêler au sien, ça lui faisait du bien. Ça ne le réconfortait pas, il en fallait plus que ça. Il était collé au violeur de son meilleur ami, mais était trop épuisé pour y penser. Il observa de ses yeux troubles le petit chat entre leurs pattes, qui respirait doucement. Il resta longtemps silencieux. Plusieurs minutes certainement. Il se racla la gorge, tournant la tête vers Foudre

-Ce n’est pas grave. D’avoir peur de l’eau.

Ho c’était un peu nul comme phrase. Mais peut-être, que c’était pour dire qu’il ne lui en voulait pas, de ne pas l’avoir aidé. Cependant, il devrait d’autres explications à sa fille. Il cilla doucement, agitant les oreilles en se détournant de nouveau, pour regarder en direction de la forêt.

-Dit…Foudre. Est-ce que tu veux encore me tuer ?

Sa voix était froide. Pragmatique. Il demandait cela comme s’il parlait de la pluie et du beau temps. Son corps battait fort dans sa poitrine. Il ne ressentait surement rien du tout pour le solitaire. Il ne savait même pas pourquoi il lui demandait ça. Question d’utilité peut-être ? Pour savoir que dès qu’il lui tournerait le dos, l’autre retomberait dans sa haine folle. Lui refaisant une morale sur la cruauté du monde. Lui disant qu’il lui arracherait la gueule quand il le reverrait. Il secoua doucement la tête, rigolant de sa propre incompétence, tristesse. Le chaton s’agita contre lui, il cilla un peu, se penchant vers lui, s’attendant à ce qu’il se réveille. Il prit un ton un peu plus enjoué, un peu forcé, contrastant avec sa demande de tout à l’heure. Peut-être qu’il ne voulait pas la savoir, sa réponse. Lui était fatigué. De détester le monde entier.

-Ha je crois…Qu’elle va se réveiller... Luciole.


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MessageSujet: Re: Plouf plouf, parfois la vie fait plouf [Luciole | Foudre | Opale]   Plouf plouf, parfois la vie fait plouf [Luciole | Foudre | Opale] EmptyMer 1 Mai 2019 - 15:41



Haaaa… Ha… Petite Luciole refaisait surface petit à petit. Elle était dans un état lamentable, lessivée, perdue. Elle avait toussé, sentant encore de l’eau dans son petit corps frêle. Que s’était-il passé ? Il y avait eu ces malades dans le camp, son escapade trop curieuse, cette fleur dans le vide et… Plus rien. La boule de poil grise trempée avait juste un peu froid. Petite Luciole avait aussi senti qu’on essayait de la réchauffer à coup de langue, comme les autres chatons dans son clan qui se faisaient chouchouter par leurs parents. Elle avait toujours espéré qu’elle se ferait chouchouter un jour elle aussi. C’était le cas avec Feuille Tigrée mais elles n’étaient pas aussi proche que ça. Pas pour le moment.

Petite Luciole sentait un pelage autour d’elle, comme si elle était lovée contre quelqu’un. Même si la reine qui l’avait nourrit avec par la suite gardé ses distances avec elle, la jeune chatte ne pouvait s’empêcher de se souvenir de ces moments chauds dans la pouponnière. Elle avait aussi l’impression de se rappeler de souvenirs encore plus antérieurs… Mais à cette pensée son coeur se serra. Comme si ces moments là n’étaient pas des bons souvenirs. Comme si elle avait souffert par le passé, sans se rappeler pourquoi.

"Ha je crois…Qu’elle va se réveiller... Luciole."

Ses grands yeux jaunes s’étaient enfin ouvert et elle se releva en sursaut. Elle n’était pas morte ? Mais comment avait-elle fait pour survivre à sa chute ? Petite Luciole baignait dans l’incompréhension, fixant tout d’abord le chat au pelage gris tacheté. Il était grand et imposant mais il n’avait pas une tête de méchant. C’était lui qui venait de parler. Comment connaît-il mon nom ? Enfin… une partie de mon nom...
Elle avait ensuite tourné la tête vers le pelage tout noir autour de son petit corps, un autre chat se tenait au dessus d’elle. Il avait des yeux jaunes lui aussi, comme elle. Pendant un instant, Petite Luciole passait du chat noir au chat gris qui d’ailleurs avait le pelage mouillé lui aussi, sans comprendre ce qui pouvait bien se passer.

"...Où je suis ?"


Elle était un peu intimidée, baissant les oreilles. Déjà qu’elle avait du mal à parler avec les membres du Clan du Tonnerre, parler avec deux inconnus était autre chose.

"Q-Qui êtes vous ? Vous… m’avez sauvé ? Pourtant je suis tombé… Et…"

Complètement perdue.
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MessageSujet: Re: Plouf plouf, parfois la vie fait plouf [Luciole | Foudre | Opale]   Plouf plouf, parfois la vie fait plouf [Luciole | Foudre | Opale] EmptyDim 12 Mai 2019 - 22:25

Il y avait un gros malaise. Le genre comme il ne lui arrivait pas tout le temps. Non. Jamais en fait. Il observa nonchalamment le matou qui ne bougea pas. Prenant sa mine la plus indifférente possible. Il n'allait surement pas laisser parler son flux d'émotion qui se déversait dans son corps comme l'eau, prisonnière de la montagne et qui se mettait à couler abondamment à la fonte des glaces. Mais ça, personne n'y croirait. Ca ne pouvait pas lui arriver à lui. Il ne pouvait pas devenir père… il ne pouvait pas assumer ce rôle. Il ne pouvait pas rester. Mais si elle mourrait ? Si elle avait été secourue trop tard ?

Après un trèèès long moment, Opale se rapprocha. Il se colla à lui et le malaise ne fit que croitre. Quelle ironie. Pour dissiper sa gêne, Foudre continua de donner des coups de langue au chaton, prenant une mine très concentrée et neutre. En réalité, malgré le pelage entièrement trempé d'Opale, qui le faisait frissonner, il avait un peu… chaud. Était-ce une simple impression ou un fort rayon de soleil passait par là ? Ou plutôt carrément un feu de forêt. Mais ni soleil, ni feu ne berçait la forêt d'une chaleur intense. Le problème était autre part. Mais pas de lui. Alors pourquoi doutait-il ? Quel était son problème ? Cette rencontre n'aurait jamais dû se faire. Quelle erreur. Et pourquoi demander à Opale de se rapprocher. En avait-il juste eu envie ? Il n'aurait pas dû. Il se sentait mal. Après leur dernière altercation. Tout ça n'était plus possible.

-Ce n’est pas grave. D’avoir peur de l’eau.

Raté. Si Opale voulait le rassurer, il venait d'enfoncer un peu plus le matou noir au fond d'un trou. La hooonte. Avoir peur de l'eau. Il devait avouer que le Grand Foudre avait un point faible et encore pire, qu'Opale était meilleur que lui dans un domaine. Pire, qu'un clan entier était supérieur dans un domaine. Il évita toujours soigneusement le regard d'Opale, toujours rivé sur sa fille. Sa fille… Il n'en revenait toujours pas qu'elle avait survécu à la maladie et surement à la noyade. Elle avait une sacrée bonne étoile. Opale, quant à lui se tourna vers la forêt, le regard lointain. Il était… distant. Normal. Après tout ça, que pouvaient-ils se dire ? "Comment ça va depuis tous ce temps ? Ton clan de loutre se porte bien ?"

-Dit…Foudre. Est-ce que tu veux encore me tuer ?

Pour la première fois, Foudre se figea… Il cessa sa tâche pour tourner lentement la tête vers le matou. Il n'y pensait plus. Il ne voulait pas y penser. Il ne tenait pas sa promesse. Celle de le tuer, lui et Coeur de Jais s'il les revoyait. Comment pouvait-il prévoir ça ? Comment justifier qu'il avait beaucoup pensé à lui depuis leur dispute ? Que dire… Il voulait...au moins lui répondre qu'il avait laissé tomber cette querelle. Que s’il n’avait pas réussi à vraiment le tuer la dernière fois alors qu'il aurait très bien pu, c'est parce qu'il n'y avait pas su s'y résoudre… Il baissa une nouvelle fois la tête. Il devait lui… dire. Il devait. Il pouvait y arriver. Et d'une petite voix il murmura:

- Opale, je...

-Ha je crois…Qu’elle va se réveiller... Luciole.

Il ravala sa phrase en soupirant. Reprenant son air indifférent alors qu'au fond, il ressenti un léger pincement au cœur. Il se concentra donc sur sa fille, qui, en effet avait gigoté. Elle sursauta presque, ses grands yeux jaunes comme son père, mêlé d'incompréhension et de surprise. Elle passa en revu les deux adultes qui l'observaient étrangement et le solitaire senti le soulagement le prendre. Tous ses muscles se détendirent.

-...Où je suis ? Q-Qui êtes vous ? Vous… m’avez sauvé ? Pourtant je suis tombé… Et…

Que dire… par quoi commencer… pouvait-il seulement lui révéler toute la vérité..? Que lui avait dit Feuille Tigrée ? Avait-il le droit d'entrer dans sa vie avec un "Salut, on se connait pas, je t'ai abandonner mais en faaait, j'suis ton père euh… voilà, aller bye!" Non. Il ne pouvait pas… Il ne saurait comment formuler ses mots, se justifier. De peur, surement, totalement crispé, il se tourna vers Opale le regard insistant, semblant être un appel silencieux d'aide. Pour ne pas affronter la petite du regard, il effleura doucement le guerrier du clan de la rivière, enfouissant son museau dans sa fourrure tacheté et trempé. Par réflexe surement. Le temps de réfléchir. De parvenir à trouver les bons mots. Puis il inspira, s'écarta du matou comme s'il se rendait compte de son erreur, de se racla la gorge et marmonna:

- Opale, ici présent t'as sauvé la vie, idiote. Comment peut-on être aussi imprudente.

Sa voix était dure et tranchante mais il avait eu peur. Il lui donna un nouveau coup de langue sans ménagement. Oui il était rude mais si Opale n'avait pas été là, elle serait morte. Pourtant, il ne comptait pas tout de suite répondre aux questions de la petite chatte. Ne se sentant pas tout à fait prêt, il préféra donc les mettre de côté pour plus tard, se contentant de gronder à nouveau.

- C'est malin, tu auras échappé à la noyage mais tu vas mourir d'hypothermie.

Le chaton avait la fourrure entièrement ébouriffé sous les coups de langue du solitaire noir qui avait tenté tant bien que mal de la réchauffer. Il coula un regard vers le guerrier tacheté qui ne pipait mot, hésitant, il demanda d'un ton neutre mais l'œil brillant. Il ne voulait absolument pas que Luciole comprenne les tentions entre les deux adultes. Il devait faire comme si tout allait bien. Il pouvait le faire.

- Et toi, Coeur d'Opale, arrives tu à te réchauffer ou tu as besoin d'aide ? Je peux faire des miracles, tu sais.
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Eby
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MessageSujet: Re: Plouf plouf, parfois la vie fait plouf [Luciole | Foudre | Opale]   Plouf plouf, parfois la vie fait plouf [Luciole | Foudre | Opale] EmptyJeu 16 Mai 2019 - 1:09

Plouf plouf, parfois la vie fait plouf [Luciole | Foudre | Opale] Miniat10
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Vulnérable. C’était le mot qui s’ancrait dans son esprit. Foudre semblait si… Vulnérable. C’est étrange. Lui qui avait semblé toujours si intouchable. Même lorsqu’ils se connaissaient à peine, sûr de lui, si arrogant. Et encore lors de leur violente dispute. Sur de ses idées, de ses valeurs, de sa foi et de sa quête. Si persuadé de vouloir le tuer. Ce regard, si glacial, si haineux, qu’il avait planté dans le sien. Il avait disparu. Ce n’était pas possible, il devait simplement être enfoui, là, sous le pelage de ce petit chat noir. Et pourtant, c’étaient des gestes de détresse qu’il lui lançait. Il l’évitait, baissait les yeux, tiquait, mais n’osait pas relever la tête.

Pourtant, à la question fatidique, il releva le museau. Pendu à ses paroles, il l’aurait écouté, mais la petite avait bougé. Opale se racla doucement la gorge, secoué d’une légère quinte de toux. Peut-être qu’il ne voulait pas savoir au fond. De toute manière, il était là pour aider la petite. Sa vie, son histoire ne le concernait pas. Aujourd’hui, il avait sauvé une vie, et ça n’avait rien à voir avec Foudre. Après ça, je jure, jamais je ne te reverrais. Cette promesse qu’il se répétait sonnait faux. Il déglutit alors que Foudre s’agitait autour du chaton étourdi qui semblait avoir peine à s’éveiller.

-...Où je suis ? Q-Qui êtes-vous ? Vous… m’avez sauvé ? Pourtant je suis tombé… Et…

Ses grands yeux jaunes papillonnaient de l’un à l’autre. Les yeux de son père, songea-t-il en inclinant la tête. Sa voix était faible, aigue, effarée mais pas effrayée. Il se pencha doucement vers elle en la reniflant. Bon, elle était gelée. Lui aussi d’ailleurs. Son pelage se raidissait sous l’air froid. Il tremblait de manière assez incontrôlée. Même s’il devait bien l’avouer, cette petite… accolade avec Foudre le réchauffait. Il frémit, surpris, sentant le museau de l’autre s’enfoncer dans son pelage, se frottant à lui comme cherchant du réconfort. Il cilla, se tournant un peu vers lui. Ho. Son cœur battait vite.

Avait-il peur ? L’hypothermie ? Il était confus. Mais un frisson familier lui remontait l’échine. Il s’apprêtait à se pencher vers lui pour l’effleurer mais l’autre s’écarta brusquement, faisant face à la chatonne. C’est vrai, il devait lui aussi être perdu. Que dire, à une fille qui ne connait pas son père. Il devait être incertain. Il ressentit un peu de compassion pénétrer son cœur. Il n’imaginait pas… Allait-il lui dire ? Maintenant ? Cœur d’Opale fronça les moustaches. Ce… C’était personnel, il devait peut-être s’éclipser… Il lança un regard appuyé à Foudre, attendant avec une certaine curiosité ce qu’il allait bien pouvoir dire.

- Opale, ici présent t'as sauvé la vie, idiote. Comment peut-on être aussi imprudente. C'est malin, tu auras échappé au noyage mais tu vas mourir d'hypothermie.

Il avait marqué une pause, lui donnant des coups de langue rudement. Mais c’est ce qu’il fallait, pour se réchauffer. Ho, il la grondait. Opale remua les moustaches, un peu amusé. Se prenait-il au rôle de père ? Cœur d’Opale n’était pas du clan de la petite, mais s’il avait été seul avec elle, il lui aurait surement donné des mises en garde. Les enfants n’apprenaient rien si on ne leur faisait pas comprendre l’importance de leurs actes.

Enfin, il espérait qu’elle culpabiliserait assez lorsqu’elle rentrerait chez elle, pour lui servir de leçon. Foudre semblait hésitant. Pesant la balance. Dire…Ne pas dire… Comment dire ? C’est vrai, il n’allait pas juste sortir « Hey bon, j’ai flippé pour toi mais parce que je suis ton père tu vois, oui oui je t’ai abandonné à la naissance parce que je ne suis pas très très génial comme papa hahahahahaha ». Oui bon, il se l’imaginait juste. Ce serait cocasse. Mais la petite Luciole arrivait à lui faire oublier quelques instants ce qui s’était passé, entre son père et lui. Il se redressa en frissonnant, se léchant la fourrure pour essayer de la lisser. Bleh. Froide. La sensation du poil humide sur sa peau était horripilante.

-Et toi, Coeur d'Opale, arrives tu à te réchauffer ou tu as besoin d'aide ? Je peux faire des miracles, tu sais.

Opale se stoppa net, ouvrant des grands yeux ronds en jetant un regard foudroyant au solitaire. Que quoi ? Il était sérieux lui ? Son cœur palpitait dans sa poitrine. Un petit oiseau en cage. C’était… C’était très sérieux comme situation ! Et faire des… Sous-entendus comme ça. Pourtant, contre toute attente, un grand sourire pourfendit son museau et il pouffa de rire. Discrètement, détournant la tête. Non mais… Cette situation était si risible. Ils étaient si bêtes. Ha, il en avait marre de se battre. Il se glissa à côté du solitaire, lui donnant un léger coup de hanche bien mérité, discrètement pour ne pas se faire mal voir de la petite, et se pencha doucement vers elle. Il remua les moustaches et lui donna un coup de langue sur la tête

-Voyons, je pense qu'elle va être hors de danger. Pardonne-le, il a eu peur pour ta vie. Je suis Cœur d’Opale, du clan de la rivière, et toi ? Que fais-tu si loin de ton camp ? Que je sache, tu n’étais pas autorisée à partir si loin. C’était très dangereux ce que tu as fait, ça ne doit jamais se reproduire. Mais je suppose que tu as compris la leçon, avec ce qui vient de t’arriver… Tu dois aussi me dire si tu as mal quelque part, ou si tu te sens mal.

Tout en parlant assez doucement et d’une voix tendre, il l’avait rapprochée de lui du bout de la patte, lui donnant à son tour des coups de langue vigoureux, a rebrousse-poil, pour continuer à la réchauffer. Il se tourna vers Foudre en levant les yeux au ciel, un minuscule sourire aux crocs

-Lui, c’est Foudre. Un solitaire. Il ne vient pas des clans. Mais il t’a quand même aidé.

Il avait lancé un regard appuyé au chat noir qui semblait totalement perdu. Bon il ne l’avait pas VRAIMENT aidé, mais Opale essayait de le rassurer ou du moins de l’aider un peu. Il ne pourrait pas dire qu’il était son père à sa place. La honte. Il soupira. Bon sang, après tout, au fond, il était plus jeune que lui. Déjà père. Il lui effleura l’épaule du bout de la queue. Il l’encourageait ? Peut-être. Cœur d’Opale se sentait l’âme charitable aujourd’hui. Le méritait-il ? Qui sait. Cœur d’Opale avait des choses à se faire pardonner lui aussi. Son regard dériva sur l’épaule du solitaire. Une cicatrice encore fraiche et sans poil s’y était apposée. Sa marque. Sa blessure. Il ne lui avait pas rendu.

FICHE PAR DITA | EPICODE
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MessageSujet: Re: Plouf plouf, parfois la vie fait plouf [Luciole | Foudre | Opale]   Plouf plouf, parfois la vie fait plouf [Luciole | Foudre | Opale] EmptyJeu 8 Aoû 2019 - 18:21



Petite Luciole avait bien froid, ça lui apprendra à vouloir jouer les téméraires. En même temps elle essayait de mettre en application ce que lui avait dit Nuage de Lierre, elle avait essayé d’agir d’elle même pour son camp. Bon. En repensant à ce qu’avait dit l’apprenti, c’est sûrs que quand il parlait de se sociabiliser, il ne devait sûrement pas faire allusion à ces deux chats qui ne sont pas de son clan. Mais ils avaient quand même l’air d’être gentils (Ils lui ont quand même sauvé la vie !). Elle avait frappé fort. Et elle tremblait. De froid ou de gêne ? En tout cas le matou gris avait l’air aussi frigorifié qu’elle.

- Opale, ici présent t'as sauvé la vie, idiote. Comment peut-on être aussi imprudente.

Haaa !... Elle s’était raidit d’un coup. Décidément, elle avait bien peur des voix aussi froides portant des mots aussi lourds. On pourrait croire qu’elle avait peur parce qu’il s’agissait d’inconnus mais son ressentiment se rapprochait d’avantage de la peur qu’on la gronde d’avantage. Donc le grand matou gris est plutôt gentil et le grand matou noir… Il est pas très gentil. Le coup de langue qu’il lui avait donné ne lui parut pas très agréable... Il ne fallait pas lui en vouloir, ce n’était encore qu’une enfant.

- C'est malin, tu auras échappé à la noyade mais tu vas mourir d'hypothermie.

Elle cru s’évanouir sur les allusions du matou noir. J-je vais mourir?! Si c’était une blague c’était vraiment pas marrant !

- Je vais vraiment mourir… ?

Mais sa phrase s’était totalement évaporé dans l’air tandis qu’indifférent, le félin pas très gentil parlait de miracle à son ami. Heureusement celui-ci trouva les mots pour la rassurer.

-Voyons, je pense qu'elle va être hors de danger. Pardonne-le, il a eu peur pour ta vie. Je suis Cœur d’Opale, du clan de la rivière, et toi ? Que fais-tu si loin de ton camp ? Que je sache, tu n’étais pas autorisée à partir si loin. C’était très dangereux ce que tu as fait, ça ne doit jamais se reproduire. Mais je suppose que tu as compris la leçon, avec ce qui vient de t’arriver… Tu dois aussi me dire si tu as mal quelque part, ou si tu te sens mal. Lui, c’est Foudre. Un solitaire. Il ne vient pas des clans. Mais il t’a quand même aidé.

Elle s’était laissé entraînée vers lui pour qu’il la réchauffe à son tour à coup de langue. Un solitaire… C’était peut-être pour ça qu’il était un peu plus rude. Elle se souvint des paroles haineuses de Nuage de Lierre envers les solitaires, bien sûrs elle ne pouvait pas être entièrement d’accord avec lui, surtout maintenant que l’un d’eux l’avait sauvé.

-M-Merci m’sieur Opale. Et à vous aussi m’sieur Foudre…

Elle avait timidement salué le matou noir de la tête, espérant qu’il se montrerait peut-être moins dur par la suite. Il faisait quand même peur.

-Je suis désolée d’avoir causé des ennuis mais j-je voulais attraper cette fleur là haut. Je crois que c’est un remède et vu que Feuille Tigrée est très occupée je voulais l’aider… Maintenant je vais arrêter de vous embêter et rentrer au camp... Enfin... Je sais pas où il est...

rip:
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MessageSujet: Re: Plouf plouf, parfois la vie fait plouf [Luciole | Foudre | Opale]   Plouf plouf, parfois la vie fait plouf [Luciole | Foudre | Opale] EmptyLun 12 Aoû 2019 - 22:14

En temps normal, Feuille Tigrée serait restée au camp. En temps normal, Feuille Tigrée serait restée au camp, en train de s'occuper des malades et de la petite Petite Luciole qu'elle avait recueilli. En temps normal, Feuille Tigrée serait en train de suer à la tâche en espérant que vite, la journée se termine pour qu'elle puisse enfin dormir.
En temps normal, un chaton ne disparaissait pas en un battement d'oeil et Feuille Tigrée ne passait pas son temps à le chercher frénétiquement sur tout le territoire du Clan du Tonnerre. Par le Clan des Étoiles.
Au moins, pensait-elle tandis qu'elle suivait la trace de Petite Luciole dans la forêt, au moins elle serait une bonne chasseuse et une bonne combattante. Réussir à échapper à la vigilance de tout ces guerriers et apprentis réunis et réussir à se faire la malle, puis parvenir à éviter les rares patrouilles qui parcouraient le territoire, eh bien. Ce n'était pas donné à tous les chatons. Maintenant, deux choses inquiétaient Feuille Tigrée : premièrement, l'incompétence visible des guerriers du Clan du Tonnerre, incapable de repérer un des leurs. Deuxièmement, le fait que la trace de Petite Luciole la menait de plus en plus vers la frontière qu'ils avaient avec le Clan de la Rivière, les fameux Rochers du Soleil. La guérisseuse espérait vraiment qu'elle n'aurait pas à franchir la rivière pour aller réclamer de l'aide à ses rivaux : même elle avait un honneur, merci bien, et quand bien même Coeur de Jais avait été très sympathique avec elle, elle ne connaissait pas assez les autres guerriers de la Rivière pour prévoir leurs réactions en la voyant débarquer.

Feuille Tigrée hésita un instant lorsqu'elle parvint aux Rochers : la trace de la jeunette allait au-delà mais pourtant...
La guérisseuse jeta un oeil sur la ligne invisible qu'elle savait pourtant là avant de mentalement hausser les épaules et de la franchir en quelques pas. Elle était guérisseuse, par la volonté du Clan des Étoiles, et elle avait un chaton à engueuler. Rien ni personne, surtout pas une patrouille, ne pourrait la stopper dans ce noble projet qu'était celui de ramener la jeunesse du Clan du Tonnerre sur un chemin... à peu près droit.

Au bout d'un certain temps, cependant, la chatte tigrée s'arrêta. Alors que la trace de la chatonne continuait plus loin, là où elle sentait déjà le vent fouetter son museau, indiquant une falaise ou un précipice, il lui avait semblé entendre des voix venir du chemin habituel. Elle circulait à l'aveugle dans un territoire qui lui était inconnu. Devait se fier à ses sens, mais ses sens eux-mêmes semblaient vouloir la trahir tous les deux. Que choisir ?
Ce fut un nouvel éclat de voix qui la décida, et Feuille Tigrée foula le chemin empestant le Clan de la Rivière d'un pas décisif. Si elle tombait sur une patrouille, dans tous les cas, elle n'aurait qu'à leur demander de l'aide, en aussi peu de mots que possible, et croiser les griffes pour qu'ils l'aident.
Au fur et à mesure que la guérisseuse faisait son chemin, les voix se faisaient plus fortes, audibles par-dessus la rivière. Il lui sembla, un instant, en reconnaître une ; mais après tout, avec tout ces bruits alentour, comment en être sûre ? Ce ne fut que lorsqu'elle vit Petite Luciole qu'elle s'arrêta net.
Petite Luciole.
Un guerrier inconnu.
Foudre.
Petite Luciole.
Et Foudre.
Petite Luciole en train de se faire réchauffer à coups de langue par Foudre.
Le pire étant sans doute que les trois chats discutaient comme si il n'y avait rien d'étrange à cette situation. Comme si, tous les jours, un solitaire léchait un chaton trempé jusqu'aux os (ooooh, Feuille Tigrée allait lui en toucher deux mots, à un plongeon dans la rivière... !). Mais le plus important, maintenant, était d'éloigner Petite Luciole de son père tout de suite, avant que Foudre ne se décide à vendre la mèche ou, ou, ou, ou alors kidnapper sa fille, le Clan des Étoiles seul le savait.
Pour une fois, la guérisseuse aurait bien voulu le savoir aussi.

- Petite Luciole , miaula-t-elle rauquement en rentrant enfin dans son champ de vision. Essayant de faire comme si tout ceci était parfaitement normal.
Vu les regards qu'on lui envoya, elle était en train d'interrompre quelque chose, mais Feuille Tigrée ne pouvait pas moins s'en... s'en foutre (que le Clan des Étoiles la pardonne) que maintenant. La guérisseuse s'arrêta à quelques pas du petit groupe mais ne s'assit pas, restant alerte malgré le fait qu'elle savait pertinemment qu'elle n'avait aucune chance si Foudre ou le chat inconnu décidait de l'attaquer.
Mais un problème à la fois, et présentement le sien s'appelait Petite Luciole et la regardait comme un fantôme de leurs ancêtres.
- Petite Luciole, répéta-t-elle, la voix un peu plus sévère maintenant que son inquiétude était passée. Que se passe-t-il ?
La question était autant adressée à la chatonne qu'aux deux chats, surtout celui inconnu qui avait l'air légèrement plus sympathique que Foudre (pas une tâche très difficile, certes). Il ne fallait pas qu'elle l'engueule maintenant, raisonna la guérisseuse.
Pour l'instant, il fallait les sortir de ce micmac, et vite. Et si possible sans dommage collatéral.
Clan des Étoiles, donnez-moi de la force. Quelque chose lui disait qu'elle en aurait bien besoin.
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MessageSujet: Re: Plouf plouf, parfois la vie fait plouf [Luciole | Foudre | Opale]   Plouf plouf, parfois la vie fait plouf [Luciole | Foudre | Opale] EmptyMar 13 Aoû 2019 - 13:44

Foudre étais faché. Cette petite imprudente avait failli y rester. Pourtant, il était content d'enfin pouvoir parler à Opale… Peut-être que finalement, ça en valait la chandelle. Mais au fond, il avait très envie de faire la morale à sa fille. Ah, que Hati le pardonne de se sentir responsable d'un si petit être encore bien naïf, mais au fond, peu importe ce qu'il était, elle et lui était lié par le sang. Mais pire encore, entre lui, le démon noir et Joyce une domestique folle allié, comment un tel mélange avait-il pu donner… ceci ? Elle incarnait la pureté sous tous les angles à tel point qu'il se sentait vomir des arc-en-ciel. Décidément, le ciel le punissait. Il ne comprenait pas. Comme lui et cette domestique tarée avait pu faire naitre… ceci. Elle n'avait de commun que le poil gris de sa mère et les yeux d'or de son père, il ne vit rien d'autre.

Alors qu'il soupirait toujours de lassitude, il ne put s'empêcher de couler un regard à Opale qui avait… étonnement bien pris son sous-entendu. Oh… Il s'était plutôt attendu à une réponse cinglante ou indifférente. Il sourit, puis ri et détourna la tête, comme s'il était gêné, puis il lui donna un petit coup discret. Et il avait raison, le mieux était de ne surtout pas avoir l'air trop complice devant la petite déjà suffisamment perdu. De plus si elle racontait qu'elle avait vu flirter un guerrier de la rivière avec un solitaire(raconter d'une manière naïve, c'est un chaton). Alors le clan de la rivière aurait des ennuis surtout avec une cheffe aussi… conservatrice de ce qu'il avait compris. Quant à la petite… elle semblait terrorisé. Lui avait-il fait peur ? Tant mieux. Elle y réfléchira à deux fois la prochaine fois et ferait marcher son cerveau pour commencer.

-Voyons, je pense qu'elle va être hors de danger. Pardonne-le, il a eu peur pour ta vie. Je suis Cœur d’Opale, du clan de la rivière, et toi ? Que fais-tu si loin de ton camp ? Que je sache, tu n’étais pas autorisée à partir si loin. C’était très dangereux ce que tu as fait, ça ne doit jamais se reproduire. Mais je suppose que tu as compris la leçon, avec ce qui vient de t’arriver… Tu dois aussi me dire si tu as mal quelque part, ou si tu te sens mal.

Foudre jeta un regard de biais à Opale. Il parlait de manière tellement plus gentille et semblait tellement mieux si prendre que lui pour faire comprendre à la petite que c'était mal. Il leva les yeux au ciel. Les jeunes d'aujourd'hui était bien trop gaté et trop bien traité, ils ne retiendraient jamais une leçon dit aussi gentiment. A son tour, Opale pris le relais et se mit à donner de vigoureux coup de langue au chaton. Quelle situation…. déroutante. Le guerrier lui avait sourit à nouveau, le cœur du noiraud manqua un battement et il se détourna, boudeur. Il détestait perdre ses moyens comme ça… surtout face à ce… ce… simple chat...

-Lui, c’est Foudre. Un solitaire. Il ne vient pas des clans. Mais il t’a quand même aidé.

C'était faux. Et lui comme Opale le savait très bien. Il se tourna donc vivement dans sa direction, le regard foudroyant mais ne dit rien. S'il voulait l'aider, Foudre en prenait juste de plus en plus pour son égaux. Alors il se mura dans son mutisme, se contentant de toiser Luciole d'un regard froid. Il ne savait pas comment se comporter avec elle… Il n'était qu'un parfait inconnu à ses yeux et inversement, il ne savait rien d'elle.

-M-Merci m’sieur Opale. Et à vous aussi m’sieur Foudre…

Elle semblait intimidé mais reconnaissante. Alors que Foudre aurait pu encore l'accabler de reprocher, il crut bon de se taire. La frousse qu'elle avait eu devait être largement suffisante. Il marmonna un "de rien" en détournant le regard.

-Je suis désolée d’avoir causé des ennuis mais j-je voulais attraper cette fleur là-haut. Je crois que c’est un remède et vu que Feuille Tigrée est très occupée je voulais l’aider… Maintenant je vais arrêter de vous embêter et rentrer au camp... Enfin... Je sais pas où il est…

Il dressa ses yeux et vacilla. "par tous les démons, rattrapez-moi, ma fille se prend pour une guérisseuse" par pitié, faite qu'elle ne devienne pas l'apprenti de cette… cette… il ne savait pas comment la qualifié. Cette guérisseuse était aussi froid qu'un iceberg. Mais bon, elle avait accepté d'emmener sa fille dans son clan, bien qu'il ne lui ait pas trop laisser le choix, une guérisseuse ne pouvait pas laisser un chaton seul et Foudre n'aurait jamais pu la garder. Pourtant, il savait très bien que Feuille Tigrée n'accepterait pas que la petite revoit son père. Hmm, voyons les raisons… parce qu'il est fou allié ? Parce que Luciole ne devait pas se sentir tirailler entre deux mondes ? Elle devait connaitre ses origines, ça oui mais pas au point d'entretenir une quelconque relation avec son géniteur. Oui, certes, c'était les belles lois des clans mais Foudre ne l'entendait pas de cette oreille.

- Petite Luciole.

Le temps se figea. Lui avec, seul sa tête s'était tournée lentement vers la provenance du bruit. Non, non, non… il parlait d'elle et… la voilà. Impossible, quel cauchemar, la guérisseuse du clan du tonnerre ne pouvait pas assister à une telle scène. Il s'etait tendu prêt d'Opale et de Luciole. Tous étaient extrêmement choqué ou coupable. Mais Feuille Tigrée semblait abasourdi. Car elle savait qui était Foudre, le père de la petite. Craignait-elle qu'il la ramène avec lui ? Les poils de sa nuque s'était légèrement hérissé. Après la surprise, la chatte tigrée répéta d'un ton plus posé et sévère:

- Petite Luciole, que se passe-t-il ?

Elle s'adressait à l'ensemble des félins. Mais personne n’eut le courage de lui dire ce qu'il s'était vraiment passé. Même Foudre comme rarement dans sa vie resta muet. Il chercha un instant le regard d'Opale. C'était à lui de régler ça. Il savait que ses méthodes ne seraient pas apprécié du matou tacheté mais tant pis. Le guerrier n'avait aucun droit de mal parler à une guérisseuse, lui, si.

- Oh, mais serait-ce ma grande amie Feuille Tigrée ? C'est comme ça que vous prenez soin de Luciole, en laissant un chaton sortir seul sans surveillance ?

Avait-il commencé, toujours assis, un sourire méprisant sur ses lèvres. Il défia la guérisseuse du regard. Oui. Il lui en voulait de s'être immiscé dans cette conversation qui l'avait enfin fait se sentir bien. Et peu importe s'il n'avait pas le droit d'être ici, il ne pardonnait pas que l'on puisse le déranger. Mais tant pis, maintenant qu'elle était là. Il savait qu'Opale et Luciole ne tolèrerait pas qu'il puisse attaquer la femelle mais il n'en avait de toute façon pas l'intention. Ses yeux étaient réduits à deux fentes alors que lentement, il se levait. Il passa sa queue sur la gueule d'Opale pour s'assurer qu'il ne proteste pas. De toute façon, le connaissant, il le ferait quand même.

D'un geste souple, le matou noir avait bondit à une seule longueur du visage de la femelle tigrée la forçant presque à reculer alors que son sourire ne fit que s'agrandit. Ses griffes étaient sorties bien qu'il ne comptait pas s'en servir. Son but avait été que son clan prenne soin de Luciole et voilà qu'il osait la mettre en danger ? Après l'avoir sauver de la mort et du blaireau ? Négligeait-il à ce point sa fille ? Au fond, il était très en colère. Elle osait leur demander ce qu'il se passait alors qu'il n'était pas fichu de prendre sin d'un chaton ? Même lui aurait fait mieux.

- Ohhh. Tu nous demande ce qu'il se passe ? Murmura t-il,  je vais te le dire, moi. Opale vient de sauver ma fille Luciole de la noyade et sans lui elle serait morte. il recula un peu le regard accusateur avant de se tourner vers la minette. Oui maintenant elle savait. C'est à ce demander si vous êtes vraiment capable de prendre soin d'elle. Ce n'était peut-être pas une bonne idée de vous la laisser.

Le matou ne comptait pas vraiment la reprendre. Il voulait surtout menacer la femelle tigrée. Bien qu'au fond, il savait très bien que derrière, Opale ou Luciole allait protester. Il leva les yeux au ciel discrètement.
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