[EVENT] Le Mal est partout. Saurons-nous nous unir pour le combattre? || Clan de la Rivière

Museau Nuageux avait reçu pour ordre, de la part de sa demi-soeur et lieutenante, d'aller à la rencontre du Clan de la Rivière et plus particulièrement de Réalité Illusoire pour qu'ils les aident à combattre l'étrange mal qui rongeait Plume de Sauge, sa mère. Il était parti avec Oreille de Lapin et Cœur de Vipère le plus vite possible, la moitié de la journée était déjà passée. Le guerrier gris avait ensuite dû leur expliquer les raisons de leur visite au Clan de la Rivière car sous le coup de l'émotion Ruisseau de Rose avait envoyé, sans prévenir le Clan, les patrouilles. Il eut beaucoup de mal à mettre des mots sur la nouvelle qu'il avait apprise le matin même, il était encore confus et attristé mais les deux guerrières furent compréhensives.

La petite patrouille arriva assez vite à la frontière qui séparait le Clan du Vent et le Clan de la rivière : les gorges. L'endroit était bruyant et dangereux, Museau Nuageux espérait qu'un groupe de chats du clan adverse ne tarde point à montrer le bout de son museau. Il savait cependant que cela pourrait prendre longtemps, ils avaient été rapide sur la première phase de la visite mais la deuxième : l'attente, elle, pouvait sembler interminable. Le trio s'installa donc de manière à attendre confortablement que leurs voisins viennent à eux, ce qui finit par arriver.

Cœur de Jais était de patrouille aujourd'hui. On l'avait réveillé tôt ce matin car un des membres qui devait initialement rejoindre cette patrouille était tombé malade. Pas l'étrange mal qui sévissait depuis peu de temps, il avait juste la truffe qui coulait et par précaution était resté au repos. Cœur de Jais avait accepté sans hésité évidemment. Ce n'était pas son genre d'être flemmard, quoiqu'il lui manquait un peu de sommeil mais ce n'était pas grave. Quelques coups de langue sur les poils rebelles et le voilà prêt à partir avec les autres.

Rapidement, le petit groupe s'aventura sur leur territoire, ils allaient vers la frontière pour refaire le marquage tout en profitant de l'occasion pour chercher des proies même si le Clan de la Rivière était plutôt bien nourrit grâce aux poissons. C'était peut être pour cela qu'ils n'étaient pas trop touché par l'étrange maladie. En effet la rivière avait beau être gelée, on pouvait creuser dans la glace à certains endroits et ainsi faire voler quelques poissons. Cependant ce n'était pas la raison de leur venue, il n'avait pas le temps de faire ce détour, une patrouille de chasse s'en chargerait. Ils pourraient chasser des souris s'ils en trouvent. Mais il n'y eu rien d'intéressant sur le chemin. Pas étonnant vu la neige, y en avait marre de tous ce blanc.

Cœur de Jais et les autres venaient d'arriver vers les gorges, la frontière qui les séparaient du Clan du Vent. Mais quelque chose n'allait pas. Il y avait des membres du dit Clan du Vent. De leur côté. Mais qu'est-ce qu'ils fabriquaient ? Les guerriers de la rivière s'approchèrent d'eux, peut être que les autres se montreraient hostiles ? Mais le matou noir n'avait aucune raison de l'être lui, il était plutôt pacifique.

Les deux patrouilles se mettent à parler. La raison de leur venue était simple, c'était à propos de la maladie. Ils cherchaient à voir leur guérisseur, Réalité Illusoire. Les autres ne savaient pas trop s'ils devaient leur faire confiance. C'était peut être un piège... Mais en ces temps difficiles, comment ne pas refuser une entre-aide ? Cœur de Jais était dubitatif. Mais vu que personne ne semblait se décider à prononcer une réponse...

- "Peut-être qu'on devrait accepter, on ne perd rien à les emmener avec nous."

Il se sentait un peu bizarre à prendre des directives mais il n'y avait aucun vétéran, ils étaient tous assez jeunes. Ses camarades ne semblaient pas très motivé à les emmener. Si on les emmène, Étoile Éternelle pourra donner son avis sur la question. Il fit part de ses réflexions aux autres pour se mettre enfin d'accord. Cœur de Jais se tourna vers les mangeurs de lapin.

"Bien, nous acceptons de vous escorter jusqu'à notre camp mais au moindre doute, nous vous raccompagnerons."

Un de ses camarades leur fit signe de les suivre de la queue. Ils se mirent à les encercler pour les surveiller en cas de mouvement suspect. Le trajet fut sans encombre. Même s'il n'aimait pas cette méfiance il n'avait pas le choix, c'était son devoir de guerrier. Et puis il s'était déjà fait avoir à cause de sa trop grande sympathie...
Les voilà arrivés au camp, les membres du Clan du Vent étaient fixés de manière étrange comme s'ils avaient fait quelque chose de mal. Tout le monde était sorti de sa tanière respective pour attendre les explications. Coeur de Jais chercha du regard leur chef puis s'avança.

"Ils sont là pour voir Réalité Illusoire à cause de la maladie."

Tic… tac…
C’est cette horloge en fond, vibrante, puissante, qui te faisait frémir toute la nuit et qui t’a empêché seulement de fermer les yeux. Pas de sommeil pour ton être décharné, ton petit corps arqué. Pas de repos pour ton esprit en feu, ton esprit surchargé qui n’aspire qu’à quelques gouttes d’une halte, esprit assoiffé qui n’en finit plus de fonctionner. Mais tu ne sais pas ce que c’est de prendre le temps, de se poser, de respirer correctement et de ne pas trop t’en demander, parce que depuis trop longtemps, ta vie n’est rythmée que par le manque de sommeil, les étourdissements ainsi que les hallucinations qui en découlent. Une douce vie désolante dont tu ne peux te séparer. Tu es pris pour toujours avec les démons de ton âme qui viennent gruger les heures de sommeil que tu aurais pu auparavant obtenir, mais qui ne représentent plus rien à présent. Nuit désertique où la seule âme qui vive se retrouve à être ta propre personne, personne avec laquelle tu peines définitivement à vivre avec. Mais tu n’as pas le choix. Tu n’as pas le choix d’apprendre à vivre avec toi, tu n’as pas le choix parce que c’est avec toi-même que tu vis indéfiniment, jusqu’à la fin de tes jours, toi, guérisseur marginal que personne ne connaît vraiment. Le félin solitaire au corps un peu trop fin, trop mince, peut-être même maigre. Toi, félin qui peut faire peur de loin quand on ne s’y attend pas, comme une ombre provenant des cauchemars des petits. Et cette nuit, tu avais entendu une horloge bruyante supplantant tous les autres bruits parasites de ton cerveau. Tu sais, ces bruits que tu es le seul à entendre, qui sont insupportables et qui dérangent ton attention, t’empêchent parfois de te focaliser. Les sifflements incessants, les bruits étranges que tu ne peux décrire, ce tapis de son qui demeure indéfiniment, qui te perturbe. Te donne ce sentiment de toujours avoir des murmures t’entourant. Mais ce n’est rien de plus que tes oreilles qui sont défectueuses, rien de plus que toi. Tu es un pauvre jouet défectueux, un jouet avec un défaut de fabrication. Plusieurs défauts de fabrication, à bien y penser, et tu devais apprendre à vivre avec. Personne ne disait que c’était facile. Même si personne n’avait prévenu que ce serait si dur.

Et maintenant, tu te retrouvais avec ton esprit enflammé qui tentait de trouver encore et encore un stupide remède pour vaincre la maladie s’étant infiltrée dans le camp. C’était bien surprenant, à vrai dire, que tu ne sois même pas touché par ce virus mortel et fulgurant, sachant que ton corps attrapait tout et n’importe quoi, mais on n’allait pas s’en plaindre, pour le bien du Clan, ta vie était précieuse. Tu étais le seul guérisseur et il n’y avait aucun chat qui occupait le post d’apprenti actuellement. C’est sûr, tu avais encore de belles années devant toi, mais ce serait peut-être doucement temps de songer à prendre quelqu’un à qui tu apprendrais tout ce que tu avais pu toi-même apprendre et comprendre. Parce que tu approchais lentement des cinquante lunes, et ta santé n’était pas la meilleure, et ça, personne ne pourrait dire le contraire. Après tout, tu tombais régulièrement malade, tout particulièrement pendant la saison froide. Et cette année encore, elle s’était montrée si rude. Encore plus qu’avant, parce que tu faisais maintenant face à une maladie dont tu ne connaissais rien et pour laquelle tu ne parvenais pas à faire le remède pouvant l’enrayer. Ce qui était épuisant. Tu n’avais jamais été du type à abandonner, à laisser tomber, non, tu continuais d’essayer en oubliant même de manger et de dormir tant ça venait prendre toute la place dans ton esprit. Réussir venait à être tout ce qui comptait et tu ne pouvais pas faire autrement. Tu ne saurais le dire, le reconnaître, l’identifier, mais ce que tu ressentais, là, maintenant, c’était un désespoir qui se mêlait à de l’angoisse. Tu ne savais pas comment faire pour les sauver et ça venait ronger ton coeur. Tu étais désespéré. Tu étais angoissé et anxieux, tu étais trop focalisé sur les morts qui venaient autour de toi, sur les malades et tu t’en voulais aussi de ne pas trouver ce remède, te disant que toutes les morts étaient de ta faute parce que tu étais incapable de les sauver. Mais ces sentiments, toi, tu ne les comprenais pas, c’était comme un vide cruel dans ton être et tu ne pouvais mettre des mots dessus.

Tu sursautas brusquement quand un chat entra dans ton gîte, craignant un autre malade, une autre victime de ce terrible virus. Mais ce n’était rien de plus qu’un guerrier sain qui t’annonçait que la meneuse voulait te voir, ce qui te fit tiquer. Tu ne parvenais pas à comprendre pourquoi la meneuse aurait une raison de te déranger alors que tu essayais de soigner ceux qui ne pouvaient plus fonctionner et qui se dirigeaient actuellement vers une mort certaine, rapide et cruellement douloureuse. Mais tu t’étiras longuement en bâillant tout de même pour ensuite sortir et te diriger vers le centre de la clairière. Rapidement, tu pus remarquer l’odeur et la présence du Clan du Vent, ce qui te rendit bien curieux. Qu’est-ce que le Clan du Vent faisait dans le camp de celui de la Rivière ? Étoile Éternelle ne semblait guère ravie. Tu t’approchas rapidement et te mis aux côtés de la cheffe. « Pourquoi vouloir me voir ? » Quatre mots. On ne pouvait pas dire que tu étais le plus loquace. Tu allais toujours droit au but.

Museau Nuageux était nerveux, il espérait profondément recevoir de l'aide, il espérait que le Clan du Vent ne se battrait pas seul contre la maladie et il se demandait aussi si ils étaient les seuls à être touchés. La réponse du guérisseur, Réalité Illusoire, lui fit comprendre qu'ils étaient tous menacé par l'étrange épidémie :

"Je n’arrive à rien. Les remèdes apaisent, mais ne ralentissement pas l’avancée de la maladie. Alors de l’aide, moi, j’ai rien contre. Parce qu’à ce rythme, le Clan de la Rivière existera plus. Et je vois que c’est pareil pour le Vent."

La situation était donc réellement désespérée. Il eut une petite grimace, exprimant l'inquiétude que le forêt entière éprouvait. Il restait cependant silencieux, attendant la décision de la meneuse. Elle avait beaucoup de charisme et de puissance. Elle semblait aussi être une véritable fureur, un feu qui pouvait s'embraser au moindre coup de vent. Un long silence s'installa, laissant entendre juste les oiseaux.

"Bien. Si la situation est désespérée à ce point. Mais ne croyez pas que nous allons faire ami-ami. Nous vous aiderons mais les frontières ne vous seront pas toujours ouvertes, ne croyez pas ça. Et puis..."

Un cri coupa net la phrase d'Étoile Éternelle et tout le monde se tourna vers le félin qui avait poussé ce miaulement. Il se trouvait près de l'entrée du camp, là où une chatte traînait une masse inerte derrière elle. En regardant plus attentivement, Museau Nuageux s’aperçut que la boule de poils n'était autre qu'un chat sans vie. En observant encore plus précisément il reconnut le pelage de la lieutenante du Clan de la Rivière qui avait été nommé il y a peu : Ortie Déchirée. La meneuse s'approcha, fébrile, du défunt ainsi que de la guerrière qui l'avait ramené et qui balbutiait :

"Je les trouvé p.. prêt des rochers… au soleil… elle… était déjà morte… Balbutia la guerrière les yeux écarquillés."

Le guerrier de la lande put apercevoir une plaie longue et large au niveau de sa gorge.

"Réalité Illusoire… par le clan des étoiles, il faut la réanimer! "

Tous les chats présents savaient néanmoins qu'il était désormais trop tard. Personne n'ajouta rien. Seule Étoile Éternelle reprit la parole d'une voix glaçante et tranchante :

"Le clan du tonnerre. C'est eux qui ont fait ça. Jamais de ma vie je ne coopérerai avec ses perfides assassins qui le paieront. "

Museau Nuageux savait qu'il n'y avait rien à dire, que les négociations étaient terminées. Désormais lui et sa patrouille devait s'en aller. Il ne fit donc qu'acquiescer. Ils recevraient leur aide et de toutes façons il était persuadé que les informations transiteraient de clan en clan qu'importe ce qu'avait pu dire la chatte à la tête du Clan de la Rivière.
La patrouille du Clan du Vent s'en alla donc discrètement et rapidement en direction de leur chez eux.

Tu ne pouvais rien faire de plus que d’attendre à partir de l’instant où les mots avaient franchi la barrière de ta gorge et s’étaient fait entendre aux oreilles de tous ceux qui t’entouraient. Tu ne pouvais rien faire de plus que d’attendre qu’Étoile Éternelle se décide de parler, de donner son avis sur la question, tout en sachant que tu allais chercher de l’aide auprès des autres guérisseurs qu’elle l’approuve ou non, parce que tu ne pouvais pas combattre seul cette maladie qui rongeait tous les êtres et prenait trop de terrain à ton avis. Tu n’étais pas l’être le plus patient du monde véritablement, parce qu’il te semblait que les minutes devenaient des heures, mais tu demeurais totalement stoïque, sans démontrer le moindre sentiment. Tu ne savais même pas ce que c’étaient, les émotions. Tu ne comprenais pas comment ça fonctionnait, tu n’avais jamais su les identifier, tu calquais celles de ta soeur tout simplement et elle n’était plus là alors le monde ne tournait plus à tes yeux. Enfin, il continuait de tourner et tu en avais bien conscience. Le soleil continuait de se lever et de se coucher, les guerriers de tomber malades (parfois trop malades même) ou de se blesser de que quelque manière qui soit. Enfin, était-ce si important que le monde tourne toujours ? Ça ne changeait pas que ton monde a toi était le même depuis qu’elle t’avait abandonné, laissé seul dans un coin d’un territoire, comme un con, l’attendant. Ton monde s’était arrêté à ce moment et depuis, tu n’étais rien qu’une présence qui errait dans un camp en occupant ce rôle qui était le tien, une présence que personne ne connaissait vraiment et qui ne cherchait pas à connaître les autres non plus. Tu restais dans ta tanière, dans ton coin, sans te soucier des autres. C’était toujours mieux ainsi après tout. Tu n’étais pas le félin le plus à l’aise socialement parlant, tu ne savais pas comment faire dans de telles situations, alors demeurer dans ton coin était toujours la meilleure des options.

Maintenant, tu attendais la réaction de la meneuse du Clan de la Rivière parce que tu ne demeurais que le guérisseur du Clan de la Rivière, pas celui qui le dirige. Et alors qu’elle accordait cette entraide tout en apposant sa méfiance et précisait que les frontières seront toujours fermées et protégées, non-accessibles, des cris se firent entendre et tu te retournas violemment. Épine de Rose était arrivée dans le camp en traînant un corps derrière elle et ça ne te prit, à toi, que quelques secondes pour reconnaître la lieutenante comme étant le corps inerte qui se faisait traîné. Ton regard était toujours aussi froide, toujours aussi fixe, rien ne changeait. C’était ce qui poussait souvent les autres à croire que tu n’étais qu’une machine insensible, un pic de glace. Ils ne savaient pas, tout comme toi, que les sentiments étaient enfermés à double tour dans ton être parce que tu n’étais pas en mesure de les comprendre et tu n’avais pas la force d’essayer. Un jour, je te le promets, quelqu’un te bousculera et poussera à comprendre ce qui se passe en toi. Ce jour-là, tu seras l’être le plus paumé de la terre. En attendant, ce être se trouvait à être ta meneuse qui voyait devant elle sa lieutenante décédée. Tu t’approchas doucement de ce corps rigide et sans vie en l’observant. En effet, plus aucune trace d’une étincelle de vie et le choc se propageait dans le camp. Tu demeuras étrangement silencieux lorsque la meneuse te parla, te contentant de secouer la tête. C’était la douleur qui faisait parler la femelle, elle savait bien que tu ne pouvais pas réanimer un mort. Doucement, tu t’approchas d’un guerrier qui semblait plus alerte et lui murmuras d’aller porter Épine de Rose dans la tanière des guerriers qu’elle se remette du choc et que tu puisses prendre soin de la meneuse de ton côté. Meneuse qui venait ouvertement d’accuser le Clan du Tonnerre, interdisant que tu les aides. Tu lanças un regard désolé à la patrouille du Vent qui s’en allait et restas près de la meneuse.

Tu savais que d’une manière ou d’une autre, tu communiquerais que ce soit directement ou indirectement avec le guérisseur du Clan du Tonnerre parce que tu devais trouver le remède qui permettrait de sauver tout ton Clan, tu devais absolument le trouver avant que plus aucun Clan ne soit présent pour témoigner des temps durs que vous deviez traverser actuellement. Tu inclinas la tête, le regard brillant d’une lueur bien étrange et intriguée, quand la meneuse te décerna quelques mots bien mystérieux. De quelle décision parlait-elle ? Tu étais décidément intrigué. Et sans le savoir, carrément inquiet. Tu l’avais suivi près du promontoire sans y monter parce que là n’était pas ta place et tu attendais qu’elle parle, demandant à tout le Clan de se rassembler. Tu n’étais pas d’accord : rien ne prouvait que le Clan du Tonnerre soit le véritable assassin de l’ancienne lieutenante, mais tu ne dis rien, jugeant bon de garder le silence dans une telle situation et attendant seulement la suite. D’une manière détournée, elle venait de donner l’autorisation à ta propre personne de communiquer avec le Clan du Tonnerre au travers des autres Clans et comme ça, les informations transiteront et augmenteront les chances de trouver ce remède. C’était tout ce qui importait en ces temps sombres. Ce fut la suite qui te laissa sans la moindre réaction. Tu n’étais pas le guérisseur le plus fidèle au Clan des Étoiles, tes origines de solitaire et ton caractère un peu laxiste expliquaient ce comportement, et tu ne pouvais que comprendre que la souffrance occasionnée par une telle perte venait assombrir et brouiller le jugement de la femelle. Ainsi tu hochas doucement la tête. Tu te pliais à sa décision, et tu comptais bien t’assurer que la meneuse ne tombe pas malade et, plus tard, la pousser à réfléchir à un potentiel lieutenant. Pourtant, la priorité était de guérir le Clan avant tout.