Se reparler simplement... comme avant ? PV Poussière

C’était une belle soirée de la saison chaude. Brume Cendrée revenait d’une patrouille de territoire. Ils avaient tous regarder dégouter et impuissant, les rochers marqués par l’odeur écœurante des mangeurs de poissons. De toute façon, les ordres étaient clairs, ne pas aller à la rencontre de ses guerriers sans honneur tant qu’ils ne s’étaient pas remis de cette attaque. Brume Cendrée en était une belle preuve. Alors qu’elle avait eu l’avantage sur un jeune guerrier du clan de l’ombre, une femelle avait surgit à coté de l’ennemi. Des blessures males placées, mais rien n’égala sa fierté bafouée. La gravité de ses plaies aurait pu être bien pire sans l’intervention de Flèche Noire. Elle avait honte de s’être ainsi laissé surprendre. Elle n’avait pas su défendre assez ardemment son clan. Et le pire c’est qu’Etoile de Poussière ne l’avait pas jugé apte à devenir lieutenant, choisissant un guerrier sans expérience et sans apprenti. Elle ne valait donc pas mieux que… ça ?

Elle avait fait beaucoup d’aller-retour dans la tanière de Feuille Tigrée notamment pour s’assurer que ses blessures ne s’infectent pas. A chaque fois qu’elle remettait les pattes dans cette tanière au parfum de plante, elle se sentait encore plus misérables. Elle se sentait comme une ancienne, sauf qu’elle ne s’était pas encore suffisamment battue pour son clan pour mériter une retraite. Elle avait tenté au début de la rassurer, lui dire que c’était pas grave et qu’elle pouvait continuer ses activités de guerrière mais rien ne fit et aujourd’hui avait été la première patrouille qu’elle avait pu participer depuis la guerre. Elle n’avait pas pu aider ses camarades blesser en chassant pour eux ou en ramenant des plantes à Feuille Tigrée. Au lieu de quoi, elle avait été confiner au camp. Elle aurait pu désobéir mais bon, la guérisseuse était connue pour être aigrie mais soucieuse des autres. Comme le jour où elle ramena un chaton orphelin et aujourd’hui, Nuage de Luciole était apprentie. Bien que le choix du mentor laissait à désirer.

Dans la gueule de la belle chatte grise pendouillait un merle. Ahh, elle en avait vu des vertes et des pas mûrs pour réussir à avoir au moins UNE prise. La sollicitude de ses camarades de patrouille lui avait donné envie de vomir et les acclamations quand elle parvint à tuer sa proie lui avait hérissé sa fourrure. Voila qu’on la prenait pour une incapable. Une fois au camp, la patrouille se dispersa, la félicitant encore pour sa prise, d’autre eurent des regards admirateurs quand elle arriva avec l’oiseau. Elle leur jeta des regards assassins. Elle ne voulait pas de leur encouragement ni de leur compassion. Oui ils avaient cru qu’elle allait mourir comme Etoile de Houx mais elle était bien là… et elle allait bien.. ! Mis à part ses blessures encore bien visible et qu’elle boitillait encore un peu.

Maudit clan de l’ombre… Maudit clan de la rivière… Ne croyez pas que cela se termina ainsi… Avec un chef aussi prometteur que son ami, ils n’araient qu’à bien se tenir. Il avait été si noble lors de l’assemblée, si calme malgré les piques sans pitié de la chef de la rivière. Dommage qu’Etoile de Poussière avait un lieutenant qui le décrédibilisait complétement. Oui, elle ne pouvait supporter cette stupide boule de poil qui se croyait déjà tout permis en lui donnait des ordres. Mais un chaton ne lui donnerait pas d’ordre à elle, qui avait le double de son âge au moins ! Alors de lourde tentions éclatait entre eux et le clan déja fragiliser avait du mal à supporter de tels hostilités.

Brume Cendrée avait garder sa proie dans sa gueule. Etoile de Poussière était seul, prêt de sa nouvelle tanière, pas de Griffe de Lierre en vue, voila qui la rassurait. Elle s’approcha de lui, le jeune chef avait bien trop de responsabilité pour un début et vu toutes les charges qui pesaient sur lui, il n’avait surement pas eu l’occasion de manger.(Sauf si ce lèche-botte de Griffe de Lierre lui avait déjà apporté un morceau.) Elle avait bien remarqué qu’Etoile de Poussière s’était inquiété pour elle, demandant régulièrement de ses nouvelles. Mais cela n’avait pas su apaiser son cœur mais au contraire. Et le choix hasardeux de lieutenant l’avait achevée. Elle aurait dû mourir au combat.

Sans un mot, elle rejoignit son ami et s’assit à coté de lui. Après un bref instant, elle déposa le merle à ses pattes. Elle ne savait pas trop quoi dire, elle avait l’impression de s’être éloigné de lui depuis qu’il était lieutenant. Elle s’était senti n’être qu’une simple guerrière et lui, il avait toutes ses responsabilités. Elle ne savait pas quoi dire, regardant un instant le camp qi tentait de digérer leur lourd échec. Il avait tous une fierté bafouée mais eux au moins, pouvait arranger les choses en aidant leur camarade. Elle releva lentement la tête, ses yeux bleus, fixés sur le matou.

- Mange, tu dois avoir faim… Comme elle se doutait bien que son ami lui sortirait un truc du genre « je ne mangerai pas avant que tous mes camarades soient nourris », elle ajouta, aller, vas y, ça m’a valu deux souris et une grive avant que je n’arrive au moins à attraper ça !

Elle rigola. Quelle situation dérisoire. Elle pouvait au moins en rire. Quand un nouveau blanc s'installa, elle lança la conversation, hésitante. Elle avait toujours du mal à avaler avoir été replacer par un jeune guerrier mais elle ne pouvait pas faire la tête éternellement contre son ami, il avait suffisamment de problème comme ça.

- Alors… comment tu vas, toi..? Les temps sont difficiles pour tot le monde et devenir chef quand le clan est.. en crise c'est difficile… Je suppose. Je suis désolé de te causer des problèmes.